Coaching : la résilience, ou comment rebondir après un échec ou une difficulté

Un accident, la perte d’un proche, un licenciement, la maladie, bref, malgré les pires difficultés de la vie pourquoi certaines personnes parviennent toujours à retrouver aussi rapidement le chemin du bonheur ? Pourquoi certaines personnes gardent toujours le sourire quelles que soient les circonstances même les plus négatives alors que dans le même cas de figure d’autres s’enfoncent dans la peur, l’inquiétude, la tristesse et parfois même la dépression ? D’où vient cette capacité à rebondir ? Est-ce que cette capacité est de l’ordre de l’acquis ou alors est-ce inée ? Qu’est-ce que la résilience et comment l’apprivoise-t-on ? 

Par Jean-Fran̤ois Tatard РPhotos : Jean-Fran̤ois Tatard / DR

À la lecture du dictionnaire, il y a deux définitions. La première est à ranger dans le domaine de la science physique et elle caractérise ainsi la résistance au choc d’un métal. Alors que la seconde est psychologique et elle fait référence à la capacité à surmonter les chocs traumatiques et donc notre capacité à faire face à des épisodes douloureux de notre existence.

Qu’est-ce qu’une personne résiliente ?

La personne qui fait preuve de résilience n’est pas celle qui nie ou contourne le problème, le deuil ou la sidération, contrairement à ce que nous pourrions croire. Non ! Elle y fait face ! La personne qui fait preuve de résilience a cette capacité à accepter, pardonner, et plus vite que les autres à retrouver la sérénité et la joie de vivre. Mieux, elle en ressort souvent plus forte et utilise la situation comme une épreuve d’apprentissage qui l’a fait grandir. Elle accumule de l’expérience et a cette capacité fabuleuse à rester optimiste et confiante. 

Garder le sourire et l’optimisme pour mieux affronter les difficultés.

Le fonctionnement

Première chose : il est important de prendre conscience de la situation. Il ne s’agit pas de dévier le problème. Si vous mettez la poussière sous le paillasson, il y a bien un jour où quelqu’un le soulèvera. Vous ne pouvez pas passer à autre chose si vous n’y avez pas fait face. Il faut affronter cet « événement ». Souvenez-vous de la courbe de deuil. Et des différentes étapes qui la composent…

La succession d’émotions est toujours la même dans le processus de la résilience. Quel que soit l’individu, nous allons tous évoluer dans ce même ordre. La seule chose qui nous différencie c’est le temps qui espace chacune de ces étapes. C’est un processus dynamique qui s’étale sur un temps plus ou moins long et qui permet à la personne concernée de passer au travers de ces épreuves et même d’en ressortir grandie. 

La courbe de deuil.

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Innée ou acquise ?

Même s’il n’existe aucune preuve de l’aspect génétique ou héréditaire de la résilience, il semblerait tout de même que nous n’avons pas tous la même capacité à produire les hormones du bonheur. D’autre part, on sait aussi que certains facteurs prennent leur source dès l’enfance. Ce qui signifie que les premières années de vie prévalent… Si les parents instaurent un climat de joie, un contexte de jeu, une démarche de confiance, qui cultivent l’optimisme et le fait que tout est possible, on remarque que par la suite, les enfants sont très souvent foncièrement plus heureux de tout ce que la vie leur offre. Et si dans l’apprentissage par l’école ou plus tard dans les études ou dans les premières années de travail, l’entourage du moment (parents, professeurs, éducateurs, coachs, tuteurs, managers, patrons, etc.) continue dans cette démarche encourageante et de démonstration de la progression par la subjectivité, il est fort à parier que l’individu aura une capacité à se relever nettement supérieure à la moyenne. 

Les parents, les relations intimes immédiates, mais aussi les premières amitiés, les professeurs, les éducateurs et tout ceux qui exerceraient une quelconque influence sur nous, dès nos premiers jours sur terre et ça, tout au long de notre vie, jouent un rôle crucial dans la capacité de chacun à développer sa propre résilience. Tous ces gens vont influencer grandement l’estime de soi et la capacité à toujours voir le verre à moitié plein. Mais, évidemment, il ne faut pas généraliser, il y en a qui n’ont rien de tout ça et qui ont pourtant réussi à se construire une vie merveilleuse et à toujours faire du bien autour d’eux. Ou l’inverse, il y a aussi des gens qui d’apparence ont été gâtés par la vie : un bel entourage, de l’amour, de la joie, de la reconnaissance, de l’estime, et tous les facteurs qui permettront d’être armé visiblement pour affronter les difficultés de la vie, et qui, pourtant, un jour, sombrent dans la dépression, alors qu’un autre développera des mécanismes d’autodéfense et une force de caractère lui permettant de se sortir de toutes les situations. À vérifier, mais sans faire de la spiritualité : il y a dans tous les cas eu quelqu’un ou quelque chose pour nous guider…

=> VOIR AUSSI : La courbe de deuil et la gestion de l’échec

Est-ce que ça se travaille ?

L’expérience personnelle et la façon dont on a vécu joue un rôle majeur dans la capacité à développer la résilience. Mais rien n’est jamais fini. Il n’est jamais trop tard pour mener la vie qu’on aime. Tout ça s’apprend et à n’importe quel âge. Il est toujours possible de rebâtir ce qui fait qu’on a confiance en soi. Ce qui fait aussi qu’on a confiance dans la vie. Et enfin dans les gens que nous rencontrons. C’est juste que certains sont mieux entraînés que d’autres. Mais alors dans ce cas, pourquoi ne pas s’en inspirer ? Pourquoi ne pas tenter de décrypter leur mode de fonctionnement ? D’ailleurs c’est souvent assez facile parce que la plupart du temps, il y a beaucoup de générosité et d’altruisme chez ces gens là. 

Quelques astuces

Déjà la première chose consiste à ne pas se voir systématiquement en victime ! Et ensuite, voilà quelques ingrédients :

  • Avoir des objectifs clairs. Savoir vers quoi on navigue. Qu’est-ce qui nous anime au plus profond de notre cÅ“ur. Quel est le sens de notre vie ?
  • Voyager léger. Arrêter de s’encombrer et de croire que parce qu’on a du matériel on sera mieux armé 
  • Être reconnaissant. Savoir dire merci et bravo. Envers soi mais aussi envers les autres.
  • Faire du bien autour de soi. Donner aux gens. Sans nécessairement qu’il y ait retour. Se nourrir de leur satisfaction comme si c’était la nôtre.
  • Developper l’optimisme en formulant le plus systématiquement des phrases positives. Et encore mieux à haute voix. Et dès le saut du lit
  • Se donner régulièrement des preuves de succès. Aussi petites soient-elles, réussir de petites choses et emmagasiner de la confiance
  • Accepter le changement avec enthousiasme et comme si c’était une aventure ou comme un explorateur : une nouvelle découverte 
  • Ne pas être trop courageux avec les pessimistes chroniques. S’entourer de personnes positives, qui nous apprennent des choses et nous encouragent
  • Accepter la fatalité et que tout a une fin. Mais que néanmoins, chaque ligne d’arrivée est aussi une nouvelle ligne de départ. 
  • Laisser s’exprimer son inventivité. Ne pas toujours recopier et laisser l’authenticité faire surface.
  • Le dimanche soir, résumer dans un cahier ou dans son agenda la semaine par une citation optimiste empruntée ici ou là 
  • Et enfin, rire. Rire ! Rire beaucoup ! 

Pour conclure 

Aucun de nous n’aura jamais la capacité de changer les choses, les gens et le monde, mais la bonne nouvelle c’est que, à n’importe quel moment, nous avons tous la possibilité de changer notre propre perception des choses, des gens et du monde.

Jean-François Tatard

- 43 ans - Athlète multidisciplinaire, coach en vente et consultant sportif. Collaborateur à des sites spécialisés depuis 10 ans. Son histoire sportive commence quasiment aussi vite qu’il apprend à marcher. Le vélo et la course à pied sont vite devenus ses sujets de prédilection. Il y obtient des résultats de niveau national dans chacune de ces deux disciplines.

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