Partager la publication "Kinésiologie : science du mouvement… ou mode de vie ?"
Il y a des disciplines que l’on croise dans les amphis comme on feuillette un manuel de chimie : avec curiosité, respect… et parfois un petit sourire perplexe. La cinésiologie, c’est un peu ça. Un mot qui sonne comme un sort vaudou, qu’on entend en cours, qu’on lit dans les fiches de révisions… mais qui, quand on gratte un peu, révèle tout un monde. Alors on a pris le temps d’y regarder de plus près, d’en discuter avec quelques têtes bien faites, et de comprendre ce que c’est vraiment, et pourquoi ça compte, même quand on a juste envie de pédaler tranquille. Parce qu’au fond, le mouvement, c’est la vie. Et le cyclisme, c’est le mouvement avec un guidon.
Par Jeff Tatard – Photos : DR
Pauline : “Je passe mes partiels et j’ai pas tout compris à la cinésiologie…”
Rencontre avec Pauline, en première année d’anatomie. Elle débarque dans notre rédaction avec une question qui sonne comme une évidence après quelques cafés : « Mais c’est quoi, au juste, la cinésiologie ? Et pourquoi mon prof n’arrive pas à nous l’expliquer simplement ? »
Et là, on comprend tout de suite que ce mot-là, il est mieux vécu quand on le voit en mouvement, pas juste sur un tableau blanc.

Premier axe : la biomécanique, les moteurs du mouvement
Si tu as déjà levé un bras, serré les dents dans une grimpette ou pesté contre un dérailleur récalcitrant, tu as fait de la biomécanique sans le savoir.
La biomécanique, c’est l’étude des forces et des leviers : comment un muscle met un os en mouvement, comment une articulation pivote, comment une chaîne de gestes transforme des watts en vitesse.
Pour Guillaume Lange, kinésithérapeute d’athlètes de haut niveau et expert en biomécanique, c’est le socle de tout.
« Sans comprendre comment les muscles travaillent ensemble, tu peux avoir le cœur d’un lion… mais un pédalier qui tique. »
On parle donc de ce qui fait avancer les choses, littéralement, et, parfois, de ce qui grippe quand rien ne tourne vraiment rond.
Deuxième axe : la neurologie, le chef d’orchestre
Si la biomécanique est le moteur, la neurologie en est le chef d’orchestre.
Sans signal venu du cerveau, le muscle reste muet. On ne parle donc plus seulement de leviers et de mécaniques, mais de réseaux : cerveau, moelle épinière, nerfs périphériques. Pour qu’un mouvement soit juste, puissant et sûr, la communication doit être limpide.
Mathieu Moretti, un autre brillant kinésithérapeute de notre précieux répertoire et physiothérapeute passionné, résume ça très simplement :
« C’est comme Strava et ta connexion 4 ou 5G : si ça rame, les choses se compliquent vite. »
Et il a raison. Le cerveau coordonne, anticipe, ajuste en permanence. C’est d’ailleurs souvent lui, plus que les jambes, qui explique pourquoi le premier virage est parfois le plus piégeux de ta sortie du dimanche matin.
Troisième axe : la physiologie, l’énergie en jeu
Alors voilà la troisième jambe du tabouret : la physiologie. Là, on regarde comment le muscle fonctionne de l’intérieur : fibres, systèmes énergétiques, fatigue, récupération. Parce que sans énergie, même les plus beaux schémas biomécaniques restent des dessins sur une page.
C’est là que Pauline commence à sourire : « OK, maintenant je vois mieux. C’est comme… comprendre comment et pourquoi mon corps répond quand je dis “aller, on y va !”. »
Exactement. Et c’est aussi ce qui fait que certains circuits en spad semblent plus faciles que d’autres, même quand ils se ressemblent sur une carte.
Un mot sur la “cinésiologie bien-être”
Mais attention : il existe une version “bien-être” de la kinésiologie qui utilise des tests musculaires dans des contextes émotionnels ou énergétiques, tu sais, ces trucs un peu mystiques qu’on voit parfois passer sur Insta.
On ne va pas les juger ici, mais aux partiels d’anat’, ce n’est pas ça qu’on attend. Là, on parle de science, d’anatomie, de forces, de mouvement, pas de baguettes de sourcier musculaires.
Alors oui, la cinésiologie, c’est quoi ?
Comme souvent sur 3Bikes, c’est moins mystique que ça en a l’air, et beaucoup plus utile quand on y met du concret dedans. |
L’épilogue (mais pas de tribunal)
Au final, la cinésiologie, scientifique, pas spirituelle, c’est un peu comme le vélo : Chaque coup de pédale est soutenu par une mécanique, un signal nerveux, et une énergie. C’est simple sur le papier. C’est subtil et profond dès qu’on cherche à comprendre vraiment comment ça marche.
Et si jamais ta prof d’anatomie n’explique pas ça bien… dis-lui qu’on est prêts à l’aider.
Parce qu’au fond, comprendre comment le corps bouge, ce n’est pas juste pour les examens : c’est pour bouger mieux, plus longtemps, et surtout sans se prendre la tête à chaque virage.
=> Découvrez ce qu’est la Kinésiologie sur PASSEPORT SANTE
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