Salut, et même aux cyclistes qui ne disent pas bonjour

Le vélo, c’est un monde magique : deux roues, un peu d’air, du souffle, des cuisses qui protestent discrètement, des paysages, et parfois même un café filtre dans un coffee bike shop au prix d’un pneu tubeless. Et au milieu de cette poésie roulante, il existe un mystère plus profond que l’aérodynamisme des poils de bras : les cyclistes qui ne disent pas bonjour. Oui, eux. Ces ombres silencieuses du bitume, ces ninjas de la non-politesse, ceux qui passent à 34 km/h sans lever un doigt, un sourcil, une narine. Rien. Le néant social. On dirait qu’ils jouent à « Qui sera le plus muet du peloton ? ». Et puis un matin, dans cette jungle de carbone et de cuissards compressifs, Eddy Ficelle, alias le génie de la casquette Dans la Musette, poste un message simple sur son Facebook, beau, presque philosophique : « Bonjour à tous, et même aux cyclistes qui ne disent pas bonjour, parce qu’il faut toujours dire bonjour. C’est la règle. » Et là, tout s’illumine chez 3bikes. On se dit : Oui, bon sang, il a raison. Pourquoi est-ce si compliqué de dire bonjour ?

Par Jeff Tatard – Photo : @jefftatard

Le mystère du bonjour perdu

Car enfin, soyons sérieux trois secondes (pas plus). On peut :

  • régler un dérailleur électronique via une app Bluetooth alors qu’on ne sait pas faire cuire des pâtes,
  • comprendre la différence entre un pneu tubeless ready et tubeless compatible à 6h du mat,
  • rouler 4h sans parler à personne mais lire 372 notifications Strava en 12 secondes,

… mais dire « bonjour » ? Ah ça, non. C’est trop.

D’ailleurs, les excuses sont légion…

  • « J’étais dans ma zone » (oui, la zone antisociale, peut-être).
  • « Je ne t’ai pas vu » (frérot, on était seuls sur une ligne droite depuis 4 km).
  • « Je pensais que tu m’avais déjà dit bonjour » (technique audacieuse).
  • « Je garde mes watts pour le vent de face » (et les sourires aussi, apparemment).

Le cycliste qui ne dit pas bonjour, c’est un peu le fantôme du bitume : on le croise souvent, on s’en souvient toujours, mais impossible de savoir s’il existe vraiment dans un contexte convivial.

L’école de Dans la Musette : dire bonjour sauve des vies (au moins sociales)

Heureusement, il y a des phares dans la nuit. Ou plutôt, des phares dans le brouillard matinal du dimanche. Et parmi eux, Eddy Ficelle, influenceur cyclo-philosophe, clown tragique du wattmètre, poète de la bavette et génie du “je t’explique la vie en pédalant”.

Quand Eddy dit qu’il faut dire bonjour, on l’écoute. Déjà parce qu’il a une casquette légendaire. Ensuite parce qu’il a raison.

Son rappel matinal a la puissance d’un vent dans le dos inattendu : simple, revigorant, fédérateur.

Le bonjour, c’est le « prends ma roue émotionnelle » du cyclisme. C’est gratuit, ça ne pèse rien, ça ne change pas ta FTP, mais ça change tout le reste.

C’était donc une de ces dernières : « Bonjour à tous… et même aux cyclistes qui ne disent pas bonjour. Parce qu’il faut toujours dire bonjour. C’est la règle. »… Alors ? Vous aussi, vous aimez les délires et les punchlines d’Eddy Ficelle, vous savez, celui qui se cache sous son casque Ekoï et fait rayonner l’esprit “musette” ? Si ce n’est pas encore fait, abonnez-vous, ça vaut chaque watt de rigolade..

Pourquoi dire bonjour est indispensable (scientifiquement ou presque)

Des études fictives menées par l’Université Internationale de la Politesse en Selle (UIPS… oui, on essaye d’être presque aussi drôles que toi, Dans la Musette), d’où une bonne partie des rédacteurs de 3bikes prétendent être diplômés, ont démontré…

  • dire bonjour augmente instantanément la vélocité sociale,
  • améliore la souplesse du cœur (celui dans ta poitrine, pas celui sur Zwift),
  • diminue de 47 % les risques de se prendre un karma négatif en montée,
  • et rend 100 % des sorties plus agréables.

Un simple geste, un doigt levé, un hochement de tête, un petit « yo », un sourire coincé entre deux mouches avalées… tout marche.

Sauf l’indifférence. L’indifférence, c’est la crevaison de la communication, les gars…

Les cyclistes qui répondent : une espèce en voie de réapparition ?

Et si, grâce à Dans la Musette et à tous ceux qui relaient le message du bonjour sacré, on voyait réapparaître :

  • le cycliste qui fait un signe même en plein intervalle (respect éternel à lui),
  • la cycliste qui lève deux doigts, même sous la pluie (reine du peloton),
  • le vététiste qui dit bonjour même couvert de boue (icône),
  • le cycliste de gravel qui dit bonjour à tout ce qui bouge, y compris les vaches (légende vivante).

Peut-être qu’un jour, on vivra dans un monde où 99 % des cyclistes disent bonjour.
Le dernier 1 %, c’est normal : c’est celui qui pense qu’il joue la victoire d’étape du Tour alors qu’il va juste chercher du pain.

Conclusion : et si on essayait, juste pour voir ?

Alors oui, on peut rouler silencieux. On peut rester dans sa bulle. On peut grimper sans un mot.

Mais on peut aussi : dire bonjour. Et peut-être, soyons fous, sourire.

Le vélo, c’est déjà assez dur comme ça : le vent de face, les côtes, la piquette au bout des doigts en ce moment, les pneus qui se dégonflent toujours au plus mauvais moment, les automobilistes qui pensent qu’on est faits de caoutchouc… alors si on peut se donner un petit signe, un micro-morceau d’humanité à 28 km/h, ben allons-y !!!

Allez. À la prochaine sortie. Et bonjour, évidemment.

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Jean-François Tatard

- 44 ans - Athlète multidisciplinaire, coach en vente et consultant sportif. Collaborateur à des sites spécialisés depuis 10 ans. Son histoire sportive commence quasiment aussi vite qu’il apprend à marcher. Le vélo et la course à pied sont vite devenus ses sujets de prédilection. Il y obtient des résultats de niveau national dans chacune de ces deux disciplines.

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