Partager la publication "Prendre du poids l’hiver : normal, et comment s’équilibrer"
Oui, prendre quelques kilos l’hiver… c’est humain. D’ailleurs, avouez : ce scénario vous parle sûrement. Le vélo hiberne au garage, les jours raccourcissent, on troque la sortie route contre le canapé + plaid + série Netflix… Et, pour couronner le tout, c’est la saison bénie des raclettes, tartiflettes et apéros « charcut–fromage » entre potes. Résultat : l’aiguille de la balance grimpe tranquillement. Mais bonne nouvelle : pour nous, cyclistes en transition vers la course à pied ou pratiquants multisport, c’est parfaitement normal. Quand le froid s’installe, le corps baisse naturellement le volume d’entraînement, récupère davantage, manque de lumière… et stocke un peu. Deux ou trois kilos supplémentaires ? Rien d’inquiétant : c’est simplement de la physiologie. Bref : pas de panique. Vous n’avez rien « lâché ». Vous êtes juste… en mode hiver.
Par Jeff Tatard – Photos : DR
Pourquoi il ne faut pas culpabiliser
Le corps recherche l’équilibre : plus on reste au chaud sous le plaid, plus l’envie de confort grandit… et l’appétit avec.
En hiver, un cycliste ou un triathlète dépense naturellement moins d’énergie qu’en pleine saison ; les calories ont donc tendance à s’ajuster vers le maintien, parfois avec un léger surplus.
Rien d’anormal : ces réserves soutiennent même l’immunité.
Quand la pluie tape sur le velux et que la motivation glisse, quelques grammes en plus deviennent presque… stratégiques.
Et puis, on connaît tous cet ami cycliste qui lâchait, sourire en coin : « Je reprendrai après la galette des rois ! »
Résultat : +5 kg au compteur, certes… mais une reprise douce, du plaisir retrouvé, et des jambes qui tournent rond dès avril–mai–juin.
Moralité : le poids d’hiver est une étape, pas un verdict.
L’erreur à éviter : la chasse aux grammes express
Le scénario classique : on monte sur la balance, on voit +2 ou +3 kg en novembre alors que cela fait à peine plus d’un mois qu’on a coupé, et que la période des fêtes n’a même pas commencé → « PANIC-MODE ! » → régime commando 5 jours : « Je cours tous les jours, je mange que des salades, plus de fromage, plus de dessert, rien. »
Résultat deux jours plus tard : fatigue, moral en berne, jambes en mousse, performance en chute.
Erreur : punir son corps. Le bon angle : écoute + progression.
Le corps ne lit pas « perdre 5 kg en 2 semaines ». Il lit : « ajustement modéré + régularité ».
Comment retrouver l’équilibre en douceurVoici 3 stratégies 3bikes qui fonctionnent très bien pour un cycliste… 1) Ajuster l’apport calorique, le lendemain de « gueuleton » seulement Exemple après une soirée raclette :
Inutile de sortir le régime monastique. On n’essaie pas de « punir », juste d’ajuster. Anecdote : on connaît tous celui qui, après trois couches de fromage, s’est offert une soupe brocoli – poireaux le lendemain… et jurait avoir « les jambes plus légères » pour rouler. Psychologique ? Peut-être. Efficace ? Très possiblement. 2) Focus légumes & alcalinisation Après un combo fromage/charcut + une bière blonde à 8 % vol (avec un petit nain dessus… oui – oui, vous voyez très bien de laquelle on parle… et oui, on sait que vous l’aimez), le corps peut être un peu « acidifié ». Inutile d’aller chercher un doctorat : on simplifie ! Les légumes verts, les crudités, les fibres, les minéraux → aident à rééquilibrer. Exemples :
Astuce cycliste : avant une séance sur home-trainer, un run en forêt ou un ride bike urbain, un petit-déj légumes ou un oatmeal léger aide à avoir les jambes plus souples… et un fessier déjà prêt à accepter la selle. 3) Rehausser légèrement l’activité (sans punition)
|
Quand on remonte en selle ou qu’on reprend la course
Il faut accepter qu’un éventuel retour au poids « d’avant » ne se fera que lorsque le corps sera prêt.
Donc :
- Reprendre le volume progressivement (→ cf. article Reprendre et réapprendre à courir avec progressivité)
- Ne pas s’attendre à reprendre les KOM Strava ni exploser les records Garmin immédiatement
- Intégrer renfo + mobilité → aligner poids + performance + posture
Votre corps doit se réadapter. Le poids d’un mois d’hiver n’est pas l’ennemi ; il devient problématique uniquement si immobilisation totale + alimentation très riche.
Quand vraiment s’inquiéter
- +6 kg en très peu de temps, sans raison
- Perte d’énergie, sommeil perturbé, récupération interminable
- Relation émotionnelle à la nourriture (culpabilité, anxiété)
Si l’un de ces points apparaît → consulter un spécialiste compétent (diététicien, nutritionniste, naturopathe…). Pas le chat de 3bikes.
Message final
Prenez un instant : regardez votre vélo. Il ne dresse pas de bilan, ne comptabilise pas les soirées raclette. Il attend simplement qu’on l’emmène respirer dehors.
Alors oui, +1, +2, +3, peut-être même +4 kg cet hiver. Et alors ? Rien n’est rompu. Rien n’est perdu. Le corps s’adapte, il traverse des saisons, comme nous.
Ce qui compte vraiment : bienveillance, régularité, reprise progressive. Pas la perfection. Pas la punition.
Mangez vos légumes, gardez l’envie, hydratez-vous, remettez le corps en mouvement. Le plaid est réconfortant… mais le cockpit du spad rappelle qu’on a été fait pour avancer.
Avec un peu de patience et le bon dosage, on retrouve au printemps plus de force, plus de souplesse, plus de joie.
Et devinez quoi ? Vos GP5000 reprendront la route comme si rien n’avait changé, si ce n’est vous, un peu plus sage.
=> Pour aller plus loin et mieux comprendre l’équilibre nutritionnel du sportif, consultez les ressources claires et accessibles de Benoît Nave
Partager la publication "Prendre du poids l’hiver : normal, et comment s’équilibrer"

