Partager la publication "Test de la tenue complète Q36.5 Dottore Hybrid"
Q36.5 est une marque qui n’est pas du genre à s’endormir sur ses lauriers. Alors que des tests antérieurs avaient concerné des produits très proches de ceux testés ici mais d’une précédente génération (lire ici et là), voilà que la succession est assurée avec les nouveaux modèles de maillot manches longues et gilet de la gamme « Dottore Hybrid », c’est-à-dire le haut de gamme de la marque transalpine. A ces deux nouveautés, s’ajoute un collant, toujours issu de cette même ligne.
Texte : Olivier Dulaurent – Photos : 3bikes.fr, Q36.5
Pour parler de fourchette de température concernant cette tenue, il s’agit de démarrer à partir de 5°C pour le collant et 8°C pour le maillot, tandis que le gilet, de part sa définition de couche amovible peut couvrir toute une gamme de température. Dans tous les cas, ces produits ont été testés sur plusieurs mois : après avoir été mis à rude épreuve au printemps, ils ont été des compagnons fidèles de sorties à l’automne. Et de part la gamme de température visée, ils vont continuer à être utilisés durant les prochaines semaines, voire tout l’hiver selon la région de résidence et l’heure à laquelle il sera possible de rouler.
Maillot Dottore Hybrid Que
Q36.5 annonce d’entrée qu’il s’agit de la version 3.0. Et effectivement, les différences sont assez nombreuses par rapport à la précédente version testée. Tout d’abord, la poche sur le biceps gauche, jugée probablement trop peu utile, a disparu.

Rappelons que l’ensemble de la tenue testée, dont le maillot, utilise le tissu Hybrid spécifique à Q36.5. Il s’agit là d’un matériau sans membrane coupe-vent à proprement parlé mais dont le but est bien de couper le vent. Par quel « miracle » ? Tout simplement, en utilisant un tissage extrêmement serré, garantissant théoriquement un passage insignifiant du vent à travers le vêtement dans un sens et permettant une meilleure évacuation de la chaleur dans l’autre sens.
Ici, le tissu Hybrid, n’est plus placé sur l’intégralité du torse mais seulement sur la moitié supérieure, la partie inférieure utilisant un matériau plus classique, encore plus respirant. Les bras ont aussi reçu quelques modifications : la partie basse est plus épaisse (disons plus homogène avec le reste du vêtement) tandis qu’une partie du dos utilise aussi à présent le fameux tissu Hybrid pour éviter l’écoulement d’air frais sur cette partie du dos.
La coupe – déjà excellente – a été retravaillée et épouse encore mieux les contours du corps et ce, sans restriction… à condition de se sentir à peine trop serrée en position debout. Mais magie de ce genre de coupe, une fois en position cycliste, tout « tombe » parfaitement, sans gêne bien sûr mais également sans plis disgracieux.
A l’usage, l’excellence de la version 2.0 est même battue : dans la gamme 8/18°C préconisée par Q36.5 (j’ai personnellement limité à 7/13°C environ, car au delà le maillot devient trop chaud surtout si le soleil s’en mêle), ce vêtement fonctionne parfaitement. Aussi, ce vêtement est un vrai trait d’union entre un maillot traditionnel à manches longues et une veste prévue pour le véritable hiver (froid). La transpiration est très bien régulée même en haut de la fourchette de température, tandis qu’autour de 7°C, le froid n’est pas ressenti. Réaliser ainsi ce « grand pont » est très agréable à l’usage et permet d’avoir une tenue tout à fait polyvalente et surtout, pertinente dans toutes les conditions. Evidemment, il faudra prévoir un vrai imperméable en cas de pluie et par ailleurs un simple gilet coupe-vent d’été où même le gilet Dottore Hybrid (lire ci-dessous), permet d’étendre encore les possibilités du produit : par exemple flirter avec les 4/5°C (avec un sous vêtement thermique assez épais) ou pour une très longue descente ne permettant pas de pédaler.
A signaler aussi l’excellent vieillissement du produit qui est comme neuf après 10 mois d’utilisation et les lavages qui vont avec. Ceci est un point important qui permet de faire passer la pilule du ticket d’accès à 250 € (voire 270 € pour les nouveaux coloris, offrant aussi un double curseur).
Gilet Dottore Hybrid
Ici encore, Q36.5 utilise la même dénomination (Dottore Hybrid) mais dans une version revue. La marque annonce être allée plus loin dans la cartographie corporelle, l’étude des courants froids sur le torse et dans le dos et s’est entourée de spécialistes d’aérodynamique tout en tenant compte des retours de l’équipe professionnelle Q36.5. En résumé, elle a voulu faire le même, mais en mieux. L’examen visuel confirme que le matériau Hybrid se prolonge cette fois sur les côtés et il y a un vrai filet dans le dos, le long de la colonne vertébrale, là où se concentrent souvent les excès de transpiration.
En enfilant le gilet, on remarque immédiatement que la coupe est légèrement plus compressive que la précédente version. Si vous êtes entre deux tailles, il faudra peut-être prévoir une taille de plus sur ce vêtement en particulier, notamment si vous en avez une utilisation « hivernale », c’est à dire en l’utilisant préférentiellement par dessus un maillot épais.
A l’usage, il est notable que ce gilet est légèrement plus chaud que la version précédemment testée, ce qui augmente sa polyvalence mais il est à noter qu’il est légèrement plus encombrant et plus lourd (160 g vérifiés contre 135 g, en taille S dans les deux cas). Donc pour ceux qui ne souhaitent qu’une couche très légère et compactable au maximum, se tourneront vers le modèle plus léger comme le gilet Q36.5 Air.
Cependant, ce gilet offre en été une protection thermique supérieure à celle des gilets minimalistes et son utilisation est réellement pour les quatre saisons de notre pratique et concrètement il reste suffisamment compactable pour être placé dans la poche arrière d’un maillot.
Un autre point appréciable est la qualité du col, parfaitement coupé pour être confortable tout en empêchant toute entrée d’air.
Enfin, sur le plan de la construction, deux poches ont été ajoutées à l’arrière, ce qui représente aussi une tendance généralisée chez d’autres fabricants.
A l’usage en roulant, le gilet s’est distingué par son confort, sa polyvalence et sa gestion des différentes températures mais aussi des différentes intensités : sans refroidissement en roulant tranquillement mais sans « effet cocotte minute » lors d’efforts plus intenses, même s’il reste préférable d’ouvrir le gilet dans ces conditions. De plus, il n’y aucun « effet parachute » ni d’air qui s’engouffre au niveau des épaules comme cela est parfois constaté sur ce genre de vêtement. Ceci est aussi au bénéficie du confort général et de la performance car les sorties s’effectuent sans bruit de tissu qui « claque » et il doit bien rester quelques watts à gagner à ce niveau.
Concrètement, nous sommes en présence d’un vêtement idéal pour de très nombreuses occasions voire du 1er janvier au 31 décembre, que ce soit pour un départ matinal, pour rester au chaud les 30 premières minutes de la sortie, pour assurer un confort « cocon » autour de 10°C ou encore pour un descendre un col l’été.
Toutes ces qualités et une excellente résistance à l’usure et aux lavages font mieux passer les 190 € réclamés. Cela reste une somme importante en soi pour un gilet mais celui-ci sera un fidèle compagnon pour plusieurs années.
Collant Dottore Hybrid
Pour ce produit très haut de gamme donc affiché très cher (300 €), là encore Q36.5 a poussé la démarche technique au maximum. Les tissu sont sélectionnés (toujours le fameux Hybrid cher à la marque) et placés judicieusement selon les besoins tandis que la peau de chamois est celle des modèles les plus onéreux de la marque. En découle d’abord une coupe parfaite, sans plis ni points irritants.

Dans un deuxième temps, le confort est ressenti comme idéal : les différents panneaux épousent parfaitement la jambe, la peau de chamois est très agréable dès les premiers tours de roue et le sera tout au long des différentes sorties étalées sur plusieurs mois. Les différents tissus font presque oublier que l’on porte un vêtement qui habituellement nous engonce. En effet, les collants souffrent généralement d’une coupe moins agréable que leur « homologues » en cuissards. Mais ce n’est pas le cas ici.
A l’effort, la gestion de la température est excellente lors des efforts importants. Il faut toutefois noter que la gamme de température donnée par Q36.5 est bien celle ressentie : à partir de 5°C. En dessous, c’est limite mais c’est alors le Dottore Termico (non testé) qui prend le relais.
Au cours des mois d’utilisation, il n’a pas été noté de perte de confort ni de signes d’usure. Ainsi l’investissement demandé au départ peut s’étaler sur plusieurs mois pour justifier le ticket d’accès très élevé. De plus, il faut considérer la page optimale d’utilisation personnellement observée de 5°C à 13°C pour préciser que ce collant sera très souvent utilisé dans des contrées à la météo pas toujours favorable.
Pour résumer les kilomètres parcourus avec ces produits Q36.5, il faut avouer que ceux-ci sont particulièrement agréables à utiliser au point de se sentir comme dans un véritable cocon de confort pour les sorties autour de 10°C, qui est généralement une température pour laquelle le choix de la tenue « juste » est probablement le plus compliqué : des vêtements d’hiver seraient excessifs tandis qu’une tenue légère conduit à ressentir le froid en cas de baisse de l’intensité ou lors d’une descente. A l’inverse, la tenue complète Q36.5 utilisant le tissu Hybrid répond parfaitement aux besoins liés à une pratique de l’intersaison ou au début/fin de l’hiver, quels que soient l’intensité et le dénivelé. Reste à avaler la question du prix, très élevé dans le cas présent mais compensé par la belle durabilité de ces articles très haut de gamme.
La tenue Q36.5 en bref…Les + : qualité et finitions impeccables, confort des trois produits testés, conception, gestion de la chaleur et de la transpiration, durabilité Maillot Dottore Hybrid Que : Gilet Dottore Hybrid : Collant Dottore Hybrid : Contact : Q36.5.com |
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