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La saison sur route se termine. Kigali a offert un Mondial incandescent, la France se prépare à vibrer avec l’Europe, et pendant que les derniers maillots irisés se distribuent sur l’asphalte, une autre bataille va commencer : celle des sous-bois, des labours et des bourbiers. Le cyclo-cross reprend ses droits. Et cette année, une question brûle les lèvres : et si le cyclo-cross devenait discipline olympique ?
Par Jeff Tatard – Photos : DR
Imaginez la scène…
Un circuit gelé au pied des Alpes françaises, en plein mois de février 2030. Nice pour la glace, Courchevel, Méribel, La Clusaz ou encore Le Grand-Bornand pour la neige… et pourquoi pas un circuit olympique de cyclo-cross tracé entre sapins, boue et neige fondue ? Les tribunes pleines à craquer, drapeaux belges, néerlandais, français, japonais flottant dans l’air froid. Et au micro, Anthony Colas et Steve Chainel qui hurlent leur passion :
“Van der Poel contre Van Aert, encore une fois ! Mais regardez Pidcock qui recolle ! Et derrière, Pim Ronhaar, Ryan Kamp, Thibau Nys… Quel feu d’artifice !”
Et chez les femmes ?
“Fem van Empel attaque dans le sable ! Mais Ceylin del Carmen Alvarado répond ! Lucinda Brand n’a pas dit son dernier mot, et attention à Line Burquier, la Française qui rêve d’or olympique à domicile !”
Un frisson. Une clameur. De l’HISTOIRE.
Pourquoi le cyclo-cross est déjà olympique dans l’âme ?
- Parce que c’est court, intense, dramatique : 50 minutes où chaque seconde compte.
- Parce que c’est lisible : même un spectateur novice comprend qu’il faut tenir, attaquer, éviter la chute, franchir les obstacles.
- Parce que c’est télégénique : la boue, la pluie, la neige, les visages déformés par l’effort… Des images qui collent à la rétine.
- Parce que c’est populaire : bière, frites, musique, ferveur. L’ADN même du sport qui rassemble.
Et aux Jeux d’hiver, c’est une évidence
En 2030, les JO se dérouleront dans les Alpes françaises. Une terre de vélo, une terre de montagne. L’occasion rêvée d’intégrer une discipline qui relie les deux mondes : la route et la neige, la boue et la glace.
- Les JO d’hiver manquent parfois de diversité : trop blancs, trop “Nord”. Le cyclo-cross, c’est une porte ouverte au monde entier.
- Oui, il n’y a pas forcément de neige… mais il y a de la boue, de la glace, du froid. Et si le skateboard a trouvé sa place en été, le cyclo-cross peut être le pendant hivernal du vélo.
- En 2030, imaginez : un podium avec Van Aert, Van der Poel, Pidcock d’un côté… et de l’autre, l’explosion des jeunes générations : Thibau Nys, Pim Ronhaar, Line Burquier, Zoe Bäckstedt. Un mélange de légendes et de nouveaux visages.
On dit stop à l’attentisme
Le cyclo-cross mérite ses anneaux. Pas dans 20 ans. Pas en “phase test”. Maintenant.
Quand la route s’endort, le cyclo-cross s’éveille. Quand le froid ferme les stades, le cross ouvre ses barrières. Et quand le CIO cherche un souffle nouveau, il suffit de regarder un départ de Coupe du Monde pour comprendre :
Le cyclo-cross aux JO, c’est écrit.
Alors, à vos signatures, à vos partages, à vos cris dans la boue. Parce qu’en 2030, dans les Alpes françaises, on veut vibrer tous ensemble devant le premier champion olympique de cyclo-cross.
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