Vaccins et eau bouillie : des mesures drastiques au Rwanda

C’est en lisant un article de La Dépêche que nous avons découvert les mesures sanitaires particulièrement strictes qui encadrent les Mondiaux de cyclisme au Rwanda (21-28 septembre 2025). Vaccins, eau bouillie, pilules quotidiennes, procédures en cas de morsure ou de piqûre… autant de précautions qui rappellent que le vélo de haut niveau, parfois, se joue aussi loin des lignes d’arrivée. Quand le vélo se conjugue aussi avec la prudence, chaque geste compte.

Par Jeff Tatard – Photo : DR

Avant même de rouler, chaque athlète doit cocher une liste impressionnante de contraintes :

• Vaccinations obligatoires (hépatite A, diphtérie, tétanos, polio, rougeole, typhoïde)
• Traitement préventif contre le paludisme, à prendre chaque jour
• Eau toujours contrôlée : embouteillée ou bouillie, y compris pour la cuisson et les glaçons
• Et cette règle stricte qui résonne comme un slogan de survie : « tout coureur mordu sera rapatrié »

Ces consignes peuvent paraître excessives, mais elles traduisent une réalité : les coureurs devront composer avec un environnement qui ne pardonne pas les erreurs.

Le mental, première ligne de défense

On le sait : les jambes ne font pas tout. Le mental sera scruté autant que l’état physique. Les médecins ne se contenteront pas de vérifier les bobos ou les coups de chaud : ils prendront aussi le temps de sonder le moral. Dans ce type de contexte, l’anxiété, la fatigue psychologique ou la peur de l’inconnu peuvent peser aussi lourd qu’une côte à 12 %.

Les questions que nous devons poser

En découvrant ces précautions, nous nous interrogeons :

• Comment les équipes appliquent-elles ces règles au quotidien ?
• Qu’en est-il des formations moins structurées, avec moins de moyens logistiques ?
• Où se situe la frontière entre prudence nécessaire et climat anxiogène ?
• Et surtout : quelles leçons tirer pour d’autres compétitions dans des pays aux conditions sanitaires exigeantes ?

Nous aimons raconter les watts, les exploits et les victoires. Mais nous savons aussi que le vélo ne se résume pas aux performances visibles. Les mondiaux de Kigali en sont l’exemple parfait : les coureurs devront livrer une double bataille, contre leurs adversaires et contre un environnement où chaque détail sanitaire peut changer le cours de leur aventure.

Au-delà de la course, un engagement global

En découvrant ces réalités à travers La Dépêche, on mesure mieux ce que représente un tel déplacement. Le cyclisme, ce n’est pas seulement une ligne d’arrivée à franchir. C’est un sport où l’on s’expose, où l’on accepte le risque, et où l’on apprend à se préparer à tout – des cols alpins aux moustiques africains.

Et chez 3bikes, nous aimons rappeler que derrière chaque dossard, il y a des femmes et des hommes capables de s’adapter, de résister et parfois même de survivre avant de pouvoir donner le meilleur d’eux-mêmes sur le vélo.

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