Ne l’appelez plus “Guidoline”

On a tous dit un jour changer sa guidoline avant une sortie ou en préparant son vélo. Sauf que… Guidoline, ce n’est pas un terme générique. C’est en réalité une marque déposée par la société française Velox depuis 1975. Autrement dit, parler de guidoline pour désigner n’importe quel ruban de cintre, c’est comme dire Frigidaire pour un réfrigérateur, ou Kleenex pour un mouchoir. Ça passe dans le langage courant, mais juridiquement, ça ne désigne qu’un seul produit : le ruban de cintre Velox.

Par Jeff Tatard – Photo : ©3bikes.fr

Ruban de cintre : le bon terme

Pour être précis, il faudrait donc utiliser l’expression ruban de cintre (ou ruban de guidon). C’est le terme neutre qui englobe toutes les marques et tous les modèles, qu’ils soient en liège, en mousse, en tissu ou en composites modernes.

Car aujourd’hui, l’offre est pléthorique : des rubans ultrafins pour la performance, des modèles plus épais et amortissants pour le confort, ou encore des rubans texturés qui assurent une meilleure accroche par temps humide.

Une petite histoire de langage cycliste

Si Guidoline est resté dans nos têtes, c’est parce que Velox a longtemps dominé le marché, et que leurs rubans équipaient d’innombrables vélos. L’usage a dépassé la marque, jusqu’à devenir un mot du vocabulaire courant chez les cyclistes. Mais comme souvent, l’antonomase (quand une marque devient un nom commun) finit par semer le doute.

Alors, on dit quoi ?

Pas de police du langage bien sûr : si vous parlez de guidoline dans un café cycliste, tout le monde comprendra. Mais si vous écrivez, si vous conseillez un client ou si vous échangez dans un cadre un peu plus précis, mieux vaut employer ruban de cintre. C’est plus juste, et ça évite d’utiliser une marque déposée comme un terme générique.

Bref : on ne change pas sa guidoline, on change son ruban de cintre. Mais dans le cœur des cyclistes, ce petit mot continuera sûrement encore longtemps à coller au guidon…

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