Partager la publication "Améliorer la résistance à vélo : la vraie clé de la performance"
Dans le cyclisme, la résistance représente une compétence essentielle pour exceller, que l’on soit compétiteur ou amateur passionné. Elle se définit comme la capacité à maintenir un haut niveau de performance malgré l’accumulation de la fatigue au fil des heures d’effort. Cette qualité, souvent déterminante dans les moments cruciaux d’une course ou d’une longue sortie, fait la différence entre un bon cycliste et un excellent cycliste. Voici comment développer cette aptitude fondamentale pour devenir plus performant à vélo.
Par Guillaume Judas – Photos : ©dVélos, depositphotos.com
Un atout incontournable en fin de course
La résistance, c’est l’aptitude à rester efficace lorsque la fatigue s’installe, que les jambes deviennent lourdes et que l’énergie s’amenuise. Lors d’une course, d’une cyclosportive ou d’une sortie prolongée, c’est dans ces instants critiques que les écarts se creusent. Un cycliste capable de maintenir sa puissance et sa concentration après plusieurs heures d’effort bénéficie d’un avantage décisif. Que vous visiez une performance en compétition ou une meilleure expérience sur le vélo, travailler votre résistance transformera votre pratique. Dans un contexte de forte concurrence, c’est cette capacité qui permet de faire l’effort décisif pour creuser des écarts au moment clé d’une compétition, en étant capable par exemple de placer un dernier démarrage quand tous les adversaires sont perclus de fatigue.
La résistance est ce qui distingue un cycliste solide d’un cycliste exceptionnel. En développant votre capacité à maintenir un haut niveau de performance malgré la fatigue, vous pourrez conclure vos sorties ou compétitions avec puissance et confiance, rester compétitif quand c’est vraiment crucial, ou profiter pleinement de vos sorties, même après plusieurs heures de selle.

Comment développer sa résistance
Pour améliorer sa résistance, il est nécessaire d’adopter une approche structurée, combinant un entraînement ciblé et une gestion rigoureuse de l’effort. Voici les deux piliers essentiels pour y parvenir.
1. Accumuler du volume en zone 2 et SV1
Le volume d’entraînement constitue la base d’une endurance solide. Les sorties longues en zone 2 (environ 60 à 70 % de la fréquence cardiaque maximale ou 55 à 75 % de la FTP, puissance au seuil fonctionnel) sont idéales pour renforcer le système cardiovasculaire, optimiser le métabolisme énergétique et habituer le corps à des efforts prolongés. Ces sorties à intensité modérée développent une base aérobie essentielle pour performer sur de longues distances.
Le SV1 (seuil ventilatoire 1), correspondant à une intensité légèrement plus soutenue mais encore confortable, est également un outil précieux. À ce niveau, vous pouvez maintenir une conversation sans trop d’essoufflement tout en roulant de manière un peu plus engagée. Intégrer des sorties de 3 à 5 heures, en alternant zone 2 et SV1, permet de construire une endurance robuste.
Conseil pratique : pour préparer une longue cyclosportive ou une course en ligne de plus de 150 km, programmez une sortie hebdomadaire de 4 à 6 heures, principalement en zone 2, avec des segments de 20 à 30 minutes en SV1 pour varier l’intensité. Par exemple, sur une sortie de 4 heures, consacrez 3 heures à la zone 2 et 1 heure au SV1, fractionnée en blocs de 20 minutes.
2. S’entraîner en état de fatigue
Pour reproduire les conditions de fin de course ou de longue sortie, il est crucial de travailler des exercices spécifiques en état de fatigue. Par exemple des exercices de FTP après au moins 3 heures de vélo, des sprints de 20 secondes, des intervalles de 5 minutes à 85-90 % de votre FTP ou une montée à rythme soutenu. Cela permet d’évaluer et d’améliorer votre profil de puissance résiduelle (PPR), c’est-à-dire votre capacité à produire de la puissance après un effort prolongé. Enregistrez la puissance produite dans cet état de fatigue. Avec la répétition de ces exercices, vous constaterez une amélioration de votre PPR, signe d’une résistance qui s’améliore.
Conseils pour optimiser votre entraînement
Progression graduelle : augmentez le volume et l’intensité de manière progressive pour éviter le surentraînement. Si vous débutez, commencez par des sorties de 2 à 3 heures avant de viser des efforts plus longs.
Récupération active : après une sortie axée sur la résistance, prévoyez une journée de récupération avec une sortie légère en zone 1 ou un repos complet.
Nutrition et hydratation : la résistance dépend aussi d’une bonne gestion énergétique. Testez vos stratégies de ravitaillement (barres énergétiques, gels, boissons isotoniques) pendant les sorties longues pour éviter les baisses d’énergie et le mintien d’une glycémie stable.
Suivi des données : utilisez un capteur de puissance ou un cardiofréquencemètre pour mesurer vos efforts et suivre votre progression. Des plateformes comme Strava, TrainingPeaks ou Garmin Connect peuvent aider à analyser votre PPR et vos zones d’entraînement.
En route vers une meilleure résistance
Améliorer sa résistance demande du temps, de la discipline et une planification rigoureuse, mais les bénéfices sont considérables. En intégrant des sorties longues en zone 2/SV1 et des exercices en état de fatigue dans votre routine, vous repousserez vos limites et vivrez des expériences cyclistes plus gratifiantes. Pédalez avec endurance, pédalez avec excellence !
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