Partager la publication "Iban Mayo et Haimar Zubeldia de retour sur le Mont Ventoux, 20 ans après"
20 ans après avoir marqué l’histoire du cyclisme sur le Mont Ventoux, les anciens coureurs espagnols Iban Mayo et Haimar Zubeldia ont renoué avec ce sommet légendaire, cette fois sous un angle différent. Sans la pression de la compétition, ils revisitent le lieu qui a façonné leur carrière, accompagnés d’un vélo symbolisant l’évolution technologique de leur sport.
Photos : ©Orbea
Un passé glorieux sur le Ventoux
En juin 2004, Iban Mayo réalisait une performance restée dans les annales en gravissant seul le Mont Ventoux lors du contre-la-montre du Critérium du Dauphiné Libéré. Avec un temps de 55 minutes et 51 secondes, il surpassait les favoris, décrochant la victoire, le record de l’ascension et le maillot de leader. « C’était une journée exceptionnelle, un triplé inoubliable », se remémore Mayo avec nostalgie.
Un record tombé ce 22 juillet 2025, battu d’une minute par… Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, mais aussi par Primoz Roglic.
Quatre ans plus tôt, en 2000, Haimar Zubeldia avait également laissé son empreinte sur ce col mythique. Lors du Dauphiné, une solide performance sur l’étape arrivant au Ventoux lui avait valu de prendre la tête du classement général, terminant deuxième au classement final. « Parmi tous les cols du Tour, le Ventoux est celui que je retiens », confie-t-il.
Un retour empreint de sens
Ce retour n’a ni dossard ni objectif chronométré, mais est porté par la passion intacte des deux anciens champions. À 47 ans pour Mayo et 48 ans pour Zubeldia, l’expérience vécue sur ce géant provençal prend une nouvelle dimension. Ce qui était autrefois synonyme de douleur et de compétition se transforme aujourd’hui en un moment de réflexion et de respect pour leur passé. « L’effort est toujours là , mais le corps le perçoit différemment », note Zubeldia.
Une évolution technologique flagrante
Contrairement aux ascensions d’antan, réalisées sur des vélos en aluminium équipés de changements de vitesse mécaniques, de roues à profil bas et de freins sur jante, les deux coureurs ont cette fois pédalé sur la dernière génération de l’Orbea Orca. Ce modèle, doté d’un cadre en carbone de pointe, de freins à disque, d’une intégration totale des câbles et d’une compatibilité avec des groupes électroniques, incarne une révolution technologique. Plus léger, plus efficace et plus réactif, ce vélo reflète les avancées qui ont transformé la pratique du cyclisme professionnel.
Un contraste inspirant
Si la montagne conserve son caractère imposant et ses défis, le cyclisme et ses pratiquants ont évolué. Ce retour sur le Mont Ventoux illustre un pont entre deux époques : celle de la lutte physique brute et celle de la performance optimisée par la technologie. Cette rencontre entre passé et présent raconte une histoire qui continue de motiver les nouvelles générations de cyclistes, faisant du Ventoux un symbole intemporel du sport.
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