Comment structurer une semaine de récupération efficace

Le principe de placer une semaine dite de récupération au milieu d’un plan d’entrainement pour retrouver de la fraîcheur physique et mentale et bien assimiler les charges de travail est connu et bien compris par nombre de pratiquants. Cependant, comment organiser cette semaine de récupération pour qu’elle soit la plus bénéfique possible ? Faut-il réduire le volume et la fréquence des sorties ou couper complètement ? On vous explique.

Par Guillaume Judas – Photos : depositphotos.com

Contrairement à une idée répandue, une semaine de récupération ne se résume pas à enchaîner des jours de repos au hasard. Il s’agit d’une approche méthodique pour permettre à votre corps de se régénérer, consolider les gains de l’entraînement et revenir plus fort. Voici un guide pratique pour structurer une semaine de récupération que vous pouvez appliquer dès maintenant. Attention, il s’agit d’un plan général. Adaptez-le toujours en fonction des signaux de votre corps. L’objectif est simple : éliminer la fatigue, pas en accumuler davantage.

Précision importante : nous parlons ici d’une semaine de récupération au milieu d’un plan d’entrainement, et pas d’une semaine de régénération et de préparation avant une compétition qui constitue un objectif (par exemple : l’Etape du Tour). Ceci sera l’objet d’un autre article ultérieur.

Jour 1 : repos complet

Le premier jour d’une semaine de récupération est consacré à un repos total. Pas de vélo, pas de pédalage, pas de stress lié à l’entraînement. Vos jambes ont besoin d’une pause complète pour récupérer pleinement. Profitez-en pour vous détendre, lire ou passer du temps avec vos proches. La récupération physique passe aussi par une récupération mentale. Tout le long de cette semaine, pensez à autre, et évitez la pression et les obligations, au moins au niveau sportif.

Jour 2 : sortie de récupération

Optez pour une sortie courte, d’une à deux heures maximum, en fonction de votre niveau et de votre volume hebdomadaire habituel. Lors de cette semaine de récupération, il ne s’agit pas de passer de tout à rien, mais d’abord d’oublier les données de puissance ou de vitesse. Pédalez tranquillement, en mode promenade. L’idée est un pédalage doux, loin de tout effort d’entraînement.

Jour 3 : sortie d’endurance courte

Ce jour-là, faites une sortie d’endurance plus courte que votre séance habituelle, tout en maintenant votre allure d’endurance normale. Par exemple 2h30 plutôt que 4h. L’effort doit rester confortable et durable, sans forcer. L’objectif est de remettre vos jambes en mouvement sans les surcharger.

Cycliste à l'arrêt
Une semaine de récupération ne doit pas être une période de coupure totale avec le vélo.

Jour 4 : sortie d’endurance légèrement plus longue

Si vous vous sentez bien, prolongez un peu la durée par rapport à la veille, tout en restant dans votre zone d’endurance habituelle. Vous pouvez par exemple passer à 3h, voire 3h30 si vous êtes déjà un cycliste entrainé. Soyez à l’écoute de votre corps : si vous ressentez de la fatigue, réduisez la durée ou l’intensité. Cette étape est cruciale pour évaluer votre récupération.

Jour 5 : sortie de récupération

Retour à une sortie courte et ultra-facile. Priorisez un pédalage fluide et léger. L’objectif reste la récupération active, pas le développement de la condition physique. Considérez cette sortie comme une manière de drainer définitivement la fatigue résiduelle.

Jour 6 : déblocage

À ce stade, vous devriez vous sentir parfaitement reposé, sans toutefois être désentrainé. Intégrez un ou deux efforts courts et vifs pour réveiller vos muscles et réactiver votre système nerveux. Ces efforts ne doivent pas être longs ni trop intenses – juste assez pour vous sentir dynamique et prêt à reprendre l’entraînement.

Jour 7 : endurance flexible

Ce dernier jour est guidé par votre ressenti. Si vos jambes semblent encore lourdes, optez pour une sortie d’endurance courte et confortable. Si, au contraire, vous vous sentez frais, vous pouvez prolonger légèrement la durée tout en restant dans votre zone d’endurance. Laissez votre corps dicter le rythme, pas votre calendrier.

Reprise de l’entraînement

Après cette semaine de récupération, vous devriez vous sentir revitalisé et prêt à reprendre votre programme d’entraînement habituel. Une semaine de récupération bien structurée permet à vos adaptations physiques de s’ancrer, réduisant le risque de surmenage et optimisant vos performances à long terme.

Les semaines de récupération ne sont pas un luxe, mais une nécessité. Sans elles, l’entraînement devient une accumulation de fatigue, ce qui peut mener à une stagnation, voire à une régression des performances. C’est pendant ces périodes que votre corps consolide les bénéfices de vos efforts, répare les tissus musculaires et recharge vos réserves énergétiques.

En suivant cette structure et en restant à l’écoute de votre corps, vous transformerez vos semaines de récupération en un outil puissant pour progresser.

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Guillaume Judas

  - 54 ans - Journaliste professionnel depuis 1992 - Coach / Accompagnement de la performance - Ancien coureur Elite - Pratiques sportives actuelles : route & allroad (un peu). - Strava : Guillaume Judas

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