L’hommage de Breitling à une rivalité mythique

La rivalité sportive entre Fausto Coppi et Gino Bartali a transcendé la guerre, la politique et l’Histoire, le tout à vélo. Ce mois-ci, Breitling a rendu hommage à leur héritage légendaire avec un duo de montres en édition limitée. Découvrez l’histoire de la plus grande rivalité du monde du cyclisme.

Source : communiqué de presse

Dans le sport, les exploits individuels – les buts marqués, ou les trophées remportés – remplissent les livres de records et, avec le temps, forment une sorte d’aura autour des hommes et des femmes qui les réalisent. Les anciens Grecs et Romains idolâtraient déjà leurs athlètes, et des millénaires plus tard, nous continuons à le faire.

L'hommage de Breitling à une rivalité mythique

Mais les champions ne peuvent exister sans concurrence. Ils ont besoin de compétition. Ils ont besoin de rivaux. À l’époque moderne, on pense à Ali vs Frazier en boxe, Palmer vs Nicklaus en golf, Federer vs Nadal en tennis, ou encore Messi vs Ronaldo en football.

Pour les passionnés de cyclisme, cependant, une seule rivalité s’élève au rang de légende : Coppi vs Bartali. Ces deux athlètes hors normes ont suscité une ferveur incroyable au milieu du XXe siècle, et pas seulement en Italie, leur pays natal, où les tifosi se divisaient en deux camps : les Bartaliani et les Coppiani. Véritables superstars européennes, ils étaient aussi ambassadeurs de la marque Breitling, un partenariat rare pour l’époque.

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Ce mois-ci, Breitling leur a rendu hommage avec une paire de montres en édition limitée célébrant leur rivalité épique. Plongeons dans l’histoire qui les a rendus légendaires. Gino Bartali, en plus de nombreuses autres victoires, a remporté le Giro d’Italia trois fois (1936, 1937, 1946) et le Tour de France à deux reprises (1938, 1948). Fausto Coppi, lui aussi multiple champion et véritable référence du cyclisme après la Seconde Guerre mondiale, a gagné le Giro cinq fois (1940, 1947, 1949, 1952, 1953) et le Tour de France à deux reprises (1949, 1952).
Les statistiques, cependant, ne racontent qu’une partie de l’histoire.

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Fausto Coppi et Gino Bartali, les opposés s’attirent et la naissance d’une grande rivalité

Bartali, né près de Florence en 1914, était un conservateur et un fervent catholique, qui récitait ses prières en pédalant. Coppi, né plus au nord à Castellania (aujourd’hui Castellania Coppi) en 1919, était un esprit libre, laïque et non conformiste.

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Bartali arborait un visage large de boxeur et un physique imposant, tandis que Coppi, plus élancé avait le charme d’un acteur. Bartali a vécu une longue vie, s’éteignant en 2000, à l’âge de 85 ans. Coppi est mort jeune, à seulement 40 ans, des suites de la malaria, contractée lors d’un voyage en Haute Volta (aujourd’hui le Burkina Faso).

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Leurs différences personnelles se reflétaient sur la scène nationale, car en Italie, le cyclisme était bien plus qu’un sport : c’était une affaire d’identité, de fierté, et même de politique. À tel point que Mussolini attendit la fin du Giro 1940 pour déclarer la guerre. Pour Coppi et Bartali, les années de guerre allaient révéler à quel point leurs chemins étaient véritablement divergents.

Coppi s’engagea dans l’armée italienne, fut capturé en Afrique du Nord et resta un temps dans des camps de prisonniers de guerre avant de prendre ses distances avec le régime. Bartali, de son côté, appartenait à l’Azione Cattolica – la seule organisation non nationaliste que Mussolini autorisait – et refusa de s’enrôler. Au lieu de cela, il “s’entraînait” seul à travers la campagne : de longues sorties qui servaient en réalité de couverture pour une mission bien plus dangereuse.

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Les deux hommes qui ont porté les couleurs de l’Italie étaient chacun des champions, mais ils n’auraient pas pu être plus différents.

L’histoire raconte que, dissimulés dans le cadre, la selle et le guidon de son vélo, se trouvaient des papiers d’identité falsifiés. Bartali les livrait discrètement à des Juifs italiens, menacés de déportation et de mort. Il n’en parla jamais publiquement, ne révélant que de rares bribes à ses fils. Aujourd’hui, on mesure pleinement l’étendue de son courage : il est honoré du titre de « Juste parmi les nations » pour avoir sauvé plus de 800 vies et hébergé la famille d’un ami juif.

Bien que Coppi et Bartali aient toujours été des « frenemies », ils partageaient bien plus qu’un esprit de compétition. Leurs histoires étaient aussi marquées par le deuil, conduisant à un acte de trêve sportive qui a ému des millions de personnes à travers l’Italie. L’année précédente, le jeune frère de Coppi, Serse, également coureur cycliste professionnel, était décédé dans un accident lors d’une course. Bartali, lui aussi, avait perdu un frère dans un accident de vélo. Pendant un bref instant, le chagrin les a rapprochés.

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Lors d’une journée étouffante du Tour de France 1952, sur les pentes abruptes du Col d’Izoard, ils partagèrent une bouteille d’eau. Ce geste, simple mais symbolique, fut immortalisé par une photographie publiée dans Lo Sport Illustrato. Cette image est restée gravée dans la mémoire collective italienne. Aujourd’hui encore, elle incarne non seulement la rivalité, mais aussi la camaraderie, l’empathie et l’élégance discrète de la simple décence humaine.

L’entrée en scène de Willy Breitling

La notoriété de Coppi et Bartali, tout comme la popularité grandissante du cyclisme, n’échappèrent pas à Willy Breitling. Dès 1937, le jeune entrepreneur fit de Breitling le sponsor officiel du Tour de Suisse. De nombreux partenariats suivirent, et dans les années d’après-guerre, le cyclisme devint une échappatoire bienvenue aux souffrances laissées par la Seconde Guerre mondiale.

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Willy Breitling, lui-même sportif passionné, était un fervent admirateur de la discipline (bien que moins fanatique que Benito Benaglio, le distributeur italien de Breitling, qui offrait régulièrement des montres aux deux campionissimi). Attiré par le frisson et le romantisme des courses, il voyait dans le cyclisme l’incarnation même de l’endurance, de la persévérance et de l’élégance.

Willy Breitling (penché sur une voiture de course, à gauche) était une figure incontournable des compétitions cyclistes, tandis que la fameuse camionnette rose de Breitling servait de boutique mobile, immanquable !

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Fausto Coppi suivi par Gino Bartali sur le Tour du Piémont 1953

Rapidement, Breitling devint le chronométreur officiel des plus grandes épreuves cyclistes d’Europe : le Tour de France, la Flèche Wallonne, Milan-Sanremo et le Giro d’Italia. Sur les photos d’archives, Willy apparaît penché à l’extérieur d’un pace-car décapotable ou assis dans son propre cabriolet Delahaye, arborant un couvre-chef rappelant celui de la Légion étrangère française. Visionnaire et homme d’affaires avisé, il savait aussi jouer avec le spectacle, s’assurant toujours de la présence d’une camionnette Breitling sur les lieux. Cette boutique mobile, peinte en rose pour capter tous les regards, permettait aux spectateurs d’acheter des montres directement au cœur de l’événement.

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Fausto Coppi, Gino Bartali et Giuseppe Minardi. Tour d’Emilie 1952

Dans les années 1950, Breitling lança même une édition limitée dédiée au Giro d’Italia. Ces montres, toutes estampillées du numéro de référence 1190, représentaient une variante sportive de l’élégante collection Premier. Équipées d’un calibre chronographe à levier Venus 188 au lieu de la roue à colonnes Venus 175, elles incarnaient l’esprit de performance et d’élégance de la marque.

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Hommage aux Campionissimi

L’affiliation de Breitling avec les deux légendes du cyclisme prit fin au milieu des années 1950, mais Coppi et Bartali ne furent jamais oubliés. Ce mois-ci marque la sortie de deux montres Breitling Top Time commémoratives. Cette collection de chronographes au design audacieux est la plus proche, en termes d’esthétique, des éditions ref. 1190 Giro d’Italia des années 1950.
La Top Time B01 Fausto Coppi présente des compteurs turquoise sur un cadran blanc, faisant écho aux couleurs du vélo de Coppi. Tandis que la Top Time B01 Gino Bartali arbore un cadran bleu avec des accents jaunes, inspirés de son illustre maillot.

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Les deux éditions limitées à 750 pièces arborent fièrement les surnoms des légendaires cyclistes sur l’échelle tachymétrique : “Il Campionissimo” (Champion des Champions) pour Coppi, et “L’Intramontabile” (L’Intemporel) pour Bartali. Leurs signatures à six heures ajoutent une touche personnelle et intemporelle. Et si vous observez de plus près, un dernier hommage se révèle : de fines lignes brossées au niveau des sous-cadrans, symbolisant deux chemins parallèles — ceux de deux légendes qui, malgré les années, continueront de rouler ensemble.

Les éditions limitées Top Time Coppi & Bartali sont disponibles en boutique ou sur breitling.com.

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Olivier Dulaurent

- 49 ans. – Pigiste presse écrite et Internet depuis 2004, auteur de Le Guide du Vélo Ecolo (Editions Leduc, novembre 2020), Moniteur Brevet d’Etat Cyclisme, encadrant de stages cyclistes depuis 2005 et coach cycliste - Pratiques sportives actuelles : cyclisme route et VTT (occasionnelle : course à pied) - Strava : Olivier Dulaurent

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