Partager la publication "Les 7 erreurs alimentaires qui coûtent cher en watts"
Ou comment saboter votre sortie en toute innocence…
On l’a tous fait. Un départ à jeun “parce que ça fait brûler plus de gras”, un gel avalé au 20e km “pour prévenir le coup de mou” ou encore une pizza 4 fromages la veille d’une cyclo “pour faire le plein”… Sur le papier, ça peut sembler intelligent. Dans les jambes ? Un peu moins. La nutrition, c’est un peu comme le réglage de vos dérailleurs : un petit écart et tout déraille. Voici donc les 7 erreurs alimentaires que les cyclistes – même les plus affûtés – commettent encore trop souvent. Le tout avec une pointe d’humour, mais aussi de bons conseils pour arrêter de rouler à côté de vos pompes… et de vos bidons.
Par Jeff Tatard – Photos : DR
1. Rouler à jeun pour “brûler du gras”
Ce que vous pensez faire : enclencher le mode sèche ultime.
Ce que vous faites vraiment : griller vos cartouches de glycogène, flinguer vos watts et transformer votre sortie en marche funèbre.
Le jeûne a sa place… dans des stratégies très ciblées. Mais partir à jeun sans supervision, c’est souvent rouler sur le fil du rasoir. Vous n’optimisez ni votre endurance, ni votre récupération. Et on ne parle même pas de la mauvaise humeur à mi-parcours.
Conseil 3bikes : un petit-déj’ léger et bien dosé (glucides complexes + un peu de protéines) reste votre meilleur carburant.
2. La barre au km 10 (quand tout va bien)
“Je mange avant d’avoir faim”… Oui, c’est un bon réflexe. Mais se goinfrer dès le début alors que le moteur est à peine tiède ? Pas nécessaire.
Trop manger trop tôt surcharge l’estomac, perturbe la digestion, et peut même provoquer des maux de ventre.
Résultat : vos watts finissent dans votre intestin au lieu de vos pédales.
Conseil 3bikes : attendez 45 min à 1h avant le premier ravito solide. Démarrez avec de l’eau ou une boisson énergétique légère.
3. Le gel magique au 70e kilomètre (en montée, évidemment)
Rien de tel qu’un gel avalé au forceps en plein col pour faire grimper… l’indigestion. Le gel, c’est une seringue d’énergie rapide, mais à manipuler avec précaution.
Pris sans eau ou trop tard, il peut faire plus de mal que de bien. Les pics de glycémie, les reflux, le coup de mou post-pic… c’est pas du dopage, mais presque dans le genre ascenseur émotionnel.
Conseil 3bikes : testez vos gels à l’entraînement, prenez-les avec de l’eau, et anticipez : un gel, c’est avant le mur, pas dedans.
4. Le combo “pâtes à volonté + gâteau au chocolat” la veille d’une course
La pasta party, cette grande messe cycliste pré-course. Sauf qu’à force de vouloir charger les batteries, on finit par noyer le moteur. Trop de glucides d’un coup = digestion lente, sommeil agité, et parfois… un petit détour digestif le matin du départ.
Conseil 3bikes : la veille, restez sobre. Des glucides, oui, mais en quantités maîtrisées, et sans abuser des graisses ni des sucres lents très complexes. Et surtout, mangez tôt.
5. Le bidon d’eau… vide à mi-parcours
Hydratation ? Ah oui, le truc qu’on oublie quand il fait frais. Sauf que l’eau, ce n’est pas un accessoire de confort. C’est ce qui permet à vos muscles de fonctionner, à vos cellules de respirer, et à votre cerveau de ne pas vous faire confondre la route et le trottoir.
Conseil 3bikes : buvez dès les 15 premières minutes, puis toutes les 10-15 min. Même sans soif. Une bonne stratégie : 500 à 750 ml par heure selon la chaleur et l’intensité.
6. La boisson énergétique de l’apocalypse
Trop sucrée, trop concentrée, trop acide… la boisson énergisante maison improvisée façon soda + jus de citron, on a tous vu ça. Sauf que l’osmolarité (la capacité d’absorption par l’intestin), c’est pas juste un mot compliqué. C’est ce qui fait que votre boisson vous hydrate ou vous dessèche.
Conseil 3bikes : préférez une boisson isotonique équilibrée, avec 6-8 % de glucides, un peu de sodium et éventuellement des électrolytes. Ou testez-la bien avant le jour J.
7. Le “j’ai bien roulé, je peux tout manger” d’après sortie
Oui, vous avez cramé 2 000 calories. Mais non, ce n’est pas une licence pour faire du frigo un buffet à volonté. Les 30 minutes post-effort sont cruciales pour la récupération. Ce que vous mangez à ce moment-là détermine votre forme… du lendemain.
Conseil 3bikes : privilégiez un apport rapide en glucides (fruits secs, boisson de récup, banane) et un peu de protéines (yaourt, lait, barre adaptée). La pizza, ce sera pour ce soir. Ou demain.
En conclusion : manger juste, c’est rouler mieux
On a souvent tendance à penser qu’une bonne sortie, c’est une bonne paire de roues, un bon capteur de puissance, ou un KOM décroché. Mais ce que vous mettez dans votre assiette (et dans vos bidons), c’est souvent la première pièce du puzzle.
Alors la prochaine fois que vous préparez votre sortie, posez-vous la vraie question : et si le secret, ce n’était pas le matos… mais les macronutriments ? Parce qu’on ne grimpe pas un col sur une biscotte. Et que les watts, ça se construit aussi à table.
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