Test du casque Rudy Project Egos

Le Rudy Project Egos est un casque léger et aéré, qui allie protection, discrétion et confort. Un modèle haut de gamme porté depuis l’an dernier par l’équipe World Tour Barhein – Victorious qui n’atteint pas les prix les plus élevés de certains de ses concurrents. C’est un casque qui se fait rapidement oublier une fois porté.

Par Guillaume Judas – Photos : ©Rudy Project/3bikes.fr

Test du casque Rudy Project Egos
Le Rudy Project Egos est un casque polyvalent et très confortable.

Rudy Project est une marque italienne qui fabrique depuis 40 ans casques et lunettes, pour la pratique du vélo mais aussi pour les sports d’hiver, nautiques ou tout simplement outdoor. La firme de Trévise en Vénétie (comme Pinarello) se distingue par la technicité de ses produits tout en les proposant à des tarifs légèrement inférieurs à ce que peut parfois soumettre la concurrence. Les casques et lunettes Rudy Project ne sont pas à proprement parler bon marché, mais disons qu’ils sont plutôt bien placés en termes de rapport qualité/prix, comme nous le verrons prochainement avec les lunettes Kelion.

Test du casque Rudy Project Egos
Notre première sortie avec l’Egos s’est effectuée en compagnie de Sonny Colbrelli (en gris, à droite), vainqueur de Paris-Roubaix en 2021 et ambassadeur pour Rudy Project.

C’est le cas du casque Egos, porté par les coureurs pros de l’équipe Barhein – Victorious depuis 2023 sur de nombreuses Classiques et étapes de Grands Tours, lorsque la légèreté et l’aération sont primordiales par rapport à l’aérodynamisme pur. Le Nytron est l’autre modèle de casque choisi par les pros, pour les courses rapides. Mais l’Egos a lui aussi été étudié en soufflerie, afin d’optimiser la circulation de l’air autour de la tête et à l’intérieur du casque, de manière à en faire un casque polyvalent par excellence. Il est intéressant de noter d’ailleurs qu’avec l’Egos, Rudy Project va un peu à contre-courant des solutions proposées par la concurrence, en optant pour de nombreuses entrées d’air (23 au total) de petites tailles, plutôt que pour de grandes ouvertures, tout en affirmant préserver l’aérodynamisme. Mais comme nous l’avons vu récemment avec le test du Kask Elemento, le refroidissement procuré par un casque n’est pas seulement une histoire de nombre ou de taille des ouvertures, puisque cela passe parfois aussi par l’intérieur et la manière dont est sculptée la coque.

Test du casque Rudy Project Egos
Les ouvertures sur le sommet du casque sont nombreuses.

Normes de sécurité

À ce propos justement, Rudy Project a conçu ce que la marque appelle une coque intérieure à double densité. Elle se compose d’une partie gris clair avec une densité moins importante que la partie principale de la coque en EPS comme la plupart des casques, de manière à offrir une meilleure absorption de l’énergie en cas de choc. Rudy Project n’utilise pas la technologie Mips ou quelque chose de similaire pour l’Egos, mais la marque affirme qu’elle dispose de ses propres tests en interne contre les impacts en rotation et que la conception de sa coque est au moins aussi efficace. Le casque répond bien sûr aux normes européennes CE/EN 1078 et américaine CPSC 12.03.

Test du casque Rudy Project Egos
La partie grise à l’intérieur de la coque matérialise une section moins dense, destinée à améliorer l’absorption des chocs.

Des canaux optimisés

Pour revenir à l’aération, une caractéristique plus facile à tester que la protection face aux chutes, l’Egos profite de canaux profonds entre les deux parties de densités différentes, pour optimiser la circulation de l’air sous le casque. L’air semble comme aspiré par l’ouverture à l’avant au niveau du front, tout comme par les ouvertures sur le sommet du casque, pour ensuite être dirigé à l’intérieur et vers l’arrière, afin d’évacuer tout excès de chaleur. Comme j’ai pu le constater sur une longue ascension d’une quinzaine de minutes en plein soleil, la surchauffe n’est pas systématique et c’est seulement au moment de s’arrêter au sommet que l’on sent la sueur dégouliner sur le front.

Test du casque Rudy Project Egos
La forme des ouvertures facilite la circulation de l’air sur la tête.
Test du casque Rudy Project Egos
Les branches des lunettes peuvent assez facilement se coincer dans les ouvertures si on ressent le besoin de les retirer du visage.

Le rembourrage sur l’avant est par ailleurs assez efficace pour absorber la transpiration, en plus de se montrer confortable. Il est entièrement démontable pour être lavé, et surtout il peut être facilement remplacé par un rembourrage doté d’un filet anti-insecte fourni également avec le casque. Une option très rare à ce niveau de gamme, on se demande d’ailleurs bien pourquoi.

Test du casque Rudy Project Egos
Le casque est livré avec deux types de rembourrage interne, dont l’un est équipé d’un filet anti-insecte.

Serrage moderne

En ce qui concerne le serrage, on note la présence d’un panier de tête réglable en hauteur sur la partie arrière, afin d’adapter le casque à toutes les longueurs de cheveux ou formes de nuques. J’ai trouvé également ce système facile à ajuster en portant une casquette sous le casque (qui rajoute forcément un petit peu d’épaisseur) pour protéger la tête des courants d’air frais lors de ces matinées de mars encore froides. L’ajustement s’effectue grâce à une molette qui se règle cran par cran au moment du serrage, mais qui se libère de manière plus fluide au moment du desserrage.

Test du casque Rudy Project Egos
Le serrage occipital est fluide, progressif et facile à régler.

Au niveau du cou, la fermeture du casque s’effectue par un système magnétique, facile à manipuler. Les lanières sont réglables, de manière à pouvoir ajuster le casque comme il convient au niveau du front, ou pour que les sangles restent bien plaquées au visage plutôt que de flotter au vent. Cela peut sembler un détail, mais des lanières qui baillent et qui prennent le vent suffisent à annihiler la plupart des efforts des fabricants pour gagner en efficacité aérodynamique. Et ici, le Rudy Project Egos est parfaitement conçu pour qu’on puisse l’adapter sans effort à de nombreuses formes de têtes et de visages.

Test du casque Rudy Project Egos
La lanière se fixe grâce à une boucle magnétique.
Test du casque Rudy Project Egos
Les lanières sont simples à régler autour des oreilles, de manière à parfaitement positionner le casque sur la tête.

Confort très élevé

La première fonction d’un casque est d’assurer une bonne protection en cas de chute. Et sur ce plan-là, j’évite toujours de tester le produit en conditions réelles, tout comme j’espère que vous n’aurez pas à le tester non plus. Restent donc des impressions purement subjectives.

Test du casque Rudy Project Egos
L’Egos est un casque haut de gamme dont j’ai apprécié l’esthétisme.

On commence par le design. En termes de taille et de proportions, l’Egos est similaire aux Kask Elemento et Protone, c’est-à-dire qu’il est plutôt compact et ne vous donne pas l’impression de porter un champignon sur la tête. La finition n’appelle aucun reproche, et son look est plutôt typé « racing« . Un peu trop peut-être pour certains, surtout que les coloris proposés (quatre au total) ne sont pas super excitants de mon point de vue. Bref, beaucoup choisiront ce casque avant tout par goût, et selon l’adage les goûts et les couleurs ne se discutent pas.

Test du casque Rudy Project Egos
L’Egos est aussi disponible en gris mat…
Test du casque Rudy Project Egos
… en rouge brillant…
Test du casque Rudy Project Egos
… et en blanc mat.

Le confort ensuite. Dans ce domaine, et de mon point de vue toujours, le Rudy Project Egos est au niveau des casques les plus réputés du marché, grâce à un poids léger, un système de serrage facile à régler et au contact agréable et une ventilation très efficace. Un bon casque est un casque qui se fait oublier une fois sur la tête, et l’Egos appartient sans le moindre doute à cette catégorie. Le rembourrage supplémentaire avec le filet anti-insecte est également un argument supplémentaire à mettre au crédit de ce casque, vendu au prix public de 219,90 €.

Test du casque Rudy Project Egos
En termes de rapport qualité/prix, le Rudy Project Egos est correctement placé pour ce type de produit.

Le RUDY PROJECT EGOS en bref…

Les + : confort, aération, système de serrage, protection anti-insecte 
Les – : coloris un peu trop sobres

Nombre de tailles : 3 (S,M,L) – Couleurs : 4 – Aérations : 23 évents – Coque : double densité – Rembourrage : interchangeable, avec filet anti-insecte en plus – Visibilité : 2 bandes réfléchissantes – Maintien occipital : RSR11 – Jugulaire : boucle magnétique – Poids : 246 g en taille S – Prix : 219,90 € 

Contact : rudyproject.com

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Guillaume Judas

  - 53 ans - Journaliste professionnel depuis 1992 - Coach / Accompagnement de la performance - Ancien coureur Elite - Pratiques sportives actuelles : route & allroad (un peu). - Strava : Guillaume Judas

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