Test du collant Castelli Semifreddo

Le collant Castelli Semifreddo a pour but d’offrir le confort du collant mais sans pour autant faire entrer le cycliste en surchauffe par temps seulement frais. En cela, il s’agit d’un produit destiné à la période actuelle, celle qui s’étend jusqu’à fin octobre voire fin novembre pour les plus chanceux. Associé à un maillot ou une veste selon la météo, il vise ainsi les temps frais mais pas froids.

Texte : Olivier Dulaurent – Photos : 3bikes.fr, Castelli

L’intersaison porte bien son nom. Au sortir de l’été et de ses cuissards (courts) et avant l’hiver où le collant (long) est l’une des bases de l’équipement, il existe bien une gamme de température pour laquelle le cycliste hésite. En effet, et selon son degré de résistance au froid mais le plus souvent pour des températures comprises entre 10 et 17°C, le cuissard devient trop juste mais le collant – celui qui conviendra pour les grands froids du cœur de l’hiver – sera trop chaud pour assurer un bon échange thermique dès que l’effort devient plus intense. Il existe bien la solution du cuissard associé aux jambières mais elle est indéniablement moins confortable et moins protectrice sur le haut des cuisses et l’entrejambe.

Test du collant Castelli Semifreddo
A l’intersaison, même accompagné d’un franc soleil, le cuissard d’été sera avantageusement laissé au profit d’un vêtement plus chaud comme le collant Castelli Semifreddo

Un produit né d’un réel besoin

Le collant Semifreddo tire son nom d’un dessert italien qui se mange froid, mais pas glacé. Castelli a ainsi voulu marquer l’objectif « entre deux » du produit. Les jambes depuis le milieu du mollet et les hanches utilisent le tissu Thermoflex. Il a pour caractéristiques principales la douceur et l’extensibilité. Par ailleurs, son épaisseur modérée laisse déjà supposer qu’il va préférer l’intersaison.

Sur le bas des jambes, c’est le tissu extensible Nano Flex qui est employé. Encore plus fin que le Thermoflex pour éviter la surchauffe, il s’agit d’un produit également déperlant pour rouler sur les routes mouillées. Cependant, Castelli annonce clairement qu’il ne s’agit pas d’un collant prévu pour rouler sous la pluie.

Test du collant Castelli Semifreddo
Sur le bas de la jambe, le tissu Nano Flex, à la fois fin et déperlant

Les bretelles ont été étudiées en rapport à l’objectif : largement ajourées et légères, elles ne devraient pas produire davantage de chaleur que sur un cuissard prévu pour l’été.

Test du collant Castelli Semifreddo
Des bretelles légères et largement ajourées pour éviter la surchauffe
Test du collant Castelli Semifreddo
La partie arrière des bretelles est à l’unisson

Quant à la peau de peau de chamois, c’est la Progetto X2 Air Seamless qui vient assurer le confort au niveau de l’assise. Il s’agit d’un modèle plutôt épais, prévu pour les longues sorties.

Sur la route, un objectif atteint

D’abord testé par toutes les températures conseillées par Castelli (de 6 à 15°C), le collant Semifreddo s’est montré un parfait compagnon de sortie. La coupe est idéale avec un ensemble qui suit parfaitement la morphologie mais sans restriction ni point d’appui excessif au niveau de l’arrière des genoux. La longueur des jambes est dans le haut de la fourchette, si bien qu’il faudra tenir compte du tour de hanches et non de la stature. Dans le cas du test c’est la taille M qui a été retenue (pour un cycliste mesurant 1m90 et pesant 72 kg). Les bretelles sont également très agréables à l’usage.

La peau de chamois permet des sorties longues sans problèmes mais il faut noter qu’elle est plutôt étroite. Ce n’est pas un inconvénient mais les adeptes des peaux larges telles que l’on trouve chez Rapha par exemple, peuvent être désorientés sur les premiers kilomètres.

Au fil des sorties, la seule mise en garde porte sur la gamme de température donnée par Castelli. En effet, si la marque préconise de 6 à 15°C, personnellement j’ai trouvé que 6°C était une température bien trop basse pour être agréable. Ce propos est à nuancer selon le cycliste car nous ne sommes pas égaux vis à vis de la tolérance au froid, mais la gamme 10-15°C (voire un peu plus) me semble plus pertinente.

Test du collant Castelli Semifreddo
La coupe est très agréable et ne gêne aucunement au niveau du genou. A noter, les deux inserts réfléchissants, très utiles en cas de visibilité réduite.

Par ailleurs, une partie des sorties s’est faite en utilisant la veste Perfetto convertible dont les propriétés sont connues. Utilisant la membrane Gore-Tex Infinium, elle est à la fois respirante et imperméable (mais pas autant qu’une veste Castelli Idro qui est dédiée à la pluie) et d’une grande versatilité avec ses manches amovibles, ses aérations latérales et la possibilité de remonter la fermeture éclair par le bas, dans tous les cas au bénéfice de la respirabilité de l’ensemble.

Test du collant Castelli Semifreddo
La veste Perfetto Convertible seconde le collant Semifreddo à l’intersaison
Test du collant Castelli Semifreddo
La veste Castelli Perfetto convertible offre une grande polyvalence et bénéficie notamment d’ouvertures latérales en cas de surchauffe

Pour conclure et à condition de bien connaitre son degré de résistance au froid et d’adapter l’usage du produit à sa propre fourchette de température, le collant Castelli Semifreddo réalise un sans faute. Respirant, confortable à tous les niveaux, il permet de réaliser des séances intenses ou plus calmes avec le même niveau d’efficacité et ce, sans souffrir ni de froid ni de surchauffe.

Le collant Castelli Semifreddo en bref…

Note : *****

Les + : confort global, toucher sur la peau, coupe excellente, peau de chamois efficace, respirabilité 
Les – : RAS

Tissu Thermoflex de la taille aux genoux – Tissu extensible Nano Flex avec laine polaire brossée à l’intérieur dans le bas des jambes  – Peau de chamois sans coutures Progetto X2 Air Seamless  – Bretelles en filet minimalistes – Absence de fermeture éclair au niveau des chevilles – Languettes réfléchissantes à l’arrière des jambes – Poids : 256 g – Température (selon fabricant) : 6°C – 15°C – Prix : 149 €

Contact : Castelli

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Olivier Dulaurent

- 48 ans. – Pigiste presse écrite et Internet depuis 2004, auteur de Le Guide du Vélo Ecolo (Editions Leduc, novembre 2020), Moniteur Brevet d’Etat Cyclisme, encadrant de stages cyclistes depuis 2005 et coach cycliste - Pratiques sportives actuelles : cyclisme route et VTT (occasionnelle : course à pied) - Strava : Olivier Dulaurent

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