Compte-rendu de la Galibier Challenge

Tout le monde attendait avec impatience cette reprise des cyclosportives… et l’on peut dire qu’avec le parcours proposé par l’organisation, French Alps Event a su parfaire cette situation. En plat principal, le Galibier, pour reprendre la compétition, avec avant la « petite » montée d’Orelle, le col de Beau Plan et le terrible et mythique enchainement Télégraphe / Galibier. Un menu alléchant donc, en plus agrémenté d’un puissant soleil ce 13 juin 2021.

Par David Polveroni – Photos : DR

L’arrivée s’est effectuée au sein d’un décor majestueux.

Le départ à 8h30 de St Michel de Maurienne verra un peu plus de 250 fauves lâchés sur les pentes mauriennaises. Tout le monde est content de retrouver ceux qu’on n’avait pas vu depuis plusieurs mois mais aussi chacun craint de monter tout là haut, à 2642m.

Les premiers kilomètres et même la montée d’Orelle se font sur la retenue. On félicitera les concurrents qui ont coupé le premier rond point au pied aussi ! Une petite attaque de Therisod, il me semble, va étirer le peloton au sommet de cette difficulté, quelques petites cassures dans la descente, pas trop technique, un petit peloton d’une cinquantaine va se reformer à St-Michel-de-Maurienne, second passage, il reste la seule portion de vallée (5 km ) et nous amorçons le col de Beau Plan, 7,6 km a 7 % de moyenne, avec quelques replats et quelques portions plus pentues.

LE COL DE BEAU PLAN

Après quelques kilomètres je m’abstiens de flirter encore avec le curseur rouge plus longtemps, d’autant que je subis les à-coups dans les virages en queue du groupe. Je savais qu’aujourd’hui il serait compliqué de suivre la tête, le niveau étant supérieur à ce que je sais faire en ce moment. Pas de panique, il reste encore du chemin, je lève une dent et reprend un train avec un Belge. Et oui, beaucoup d’étrangers toujours et encore, Belges, Hollandais, qui n’ont pas vu de montagnes depuis quelques mois.

Descente scabreuse, pas mal d’épingles et de petits pièges, mais au rythme ou je l’ai abordée, pas trop de risques en vue.

LE TELEGRAPHE, PUIS LE GALIBIER 

Bon ça va, je connais, même si sur ces parcours quand on est pas à la fête, je me dis que de ne pas connaitre, peut être un avantage. Je « m’échappe » seul et gère aux sensations, toujours en gardant une petite réserve. Mon compagnon belge a dû gérer différemment et me revient au sommet après qu’on ait repris quelques cyclistes sans doute présomptueux. La chaleur est tenace aujourd’hui, je n’aime pas ça… Dès le premier col, l’impression de puiser inutilement et cela s’amplifie avec la répétition des efforts et l’altitude qui arrive.

Valloire, les premières rampes du Verney, la Rivine, Bonnenuit, petit vent favorable (de Nord) qui aide a la progression mais renforce l’effet de la chaleur. Nous revenons sur un petit groupe avec le Grenoblois Gaillard, qui s’accrochera à nous. Toujours sur mon rythme depuis que je suis seul ou presque, au moins le fait de rattraper des coureurs stimule un peu psychologiquement, et aussi de ne jamais se faire doubler… 

À partir de Plan Lachat, la pente se corse sérieusement.

Plan Lachat : pour ceux qui ne connaissent pas, un virage a droite et c’est parti, à 1980 m c’est là que commence le vrai Galibier. Cette première rampe nous met le vent dans la tête, mais quelques forces sont encore là donc ça passe. Ces petites forces, il faut les garder car il reste 8 km un peu en asphyxie. On est habitué au masque mais quand même… Pas de Zwift ici, tu vois le sommet au fond et tu as intérêt à avoir bien géré. C’est le cas pour moi ce jour, on a fait avec ce qu’on avait dans les jambes, 36x 21-23-25 même 28 dans le dernier kil, sont de concert en essayant de garder une cadence, au feeling sans trop se fusiller les jambes.

3h17 et 3200 m de dénivelé, ce fût court et intense, pas forcement ma tasse de thé, mais content d’en terminer dans ce décor à couper le souffle. Le dernier km est le plus dur, les murs de neige permettent de rafraîchir un peu l’atmosphère. 

Les derniers kilomètres s’effectuent au milieu de murs de neige.

Il reste pour moi l’un des plus beaux col. On me demande souvent quel col je préfère, le plus beau, je ne sais pas répondre, tous ont leur spécificité et leur histoire. Mais le Galibier : il envoie ! 

Là haut on peut se restaurer et récupérer son sac avec des affaires pour la descente, et rejoindre St-Michel-de-Maurienne où l’on peut se remplir le ventre après ces efforts.

Un peu plus tôt c’est le coureur du GMC38, un local, Antoine Boudosc qui s’impose.

A noter qu’en parallèle du parcours de 110klm une grimpée du Galibier, 35klm était proposée. C’est BRISSAUD BAPTISTE qui l’emporte en 1h45.

Un grand bravo à l’organisation à qui on a peu voir rien à reprocher, rendez vous donc à l’an prochain pour ceux qui n’aiment pas le plat et nos belles montagnes ! 

Resultats : https://www.l-chrono.com/resultats2021/galibier_challenge_110.pdf

Strava : https://www.strava.com/activities/5462770578

David POLVERONI

  - 34 ans - Ambassadeur Factor et Castelli. Arpenteur de cols - Passionné de cyclisme - Plus de 30 victoires en Cyclosportives - Pigiste depuis 2018 - Pratique sportives actuelles : pur routier, gravel et dans le futur du VTTAE Strava : David Polveroni

Vous aimerez peut-être aussi

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.