Le travail de la mobilité pour être plus performant et éviter les blessures

On connait les bénéfices de la force et de la puissance dans un sport comme le cyclisme ou en course à pied… Mais est-ce que vous saviez que pour tirer plein bénéfice de cette capacité, il est nécessaire d’avoir en parallèle une bonne capacité de mouvement ? C’est en effet cette mobilité articulaire qui permet le mieux de tirer profit de votre force. Focus sur l’intérêt du travail de la mobilité dans le sport.

Par Jean-François Tatard – Photos : Pixabay.com, J.F Tatard

Le travail de la mobilité est pour ainsi dire absent des programmations d’entraînement en cyclisme et en course à pied. De quoi s’agit-il exactement ? Pourquoi est-ce important ? Quel est l’intérêt ? Comment l’optimise-t-on ? Autant d’éléments de réponse que nous allons essayez de vous donner…

Le secret de la longévité sportive

La mobilité est finalement le secret pour rester longtemps au top de votre forme. En effet, les exercices de mobilité permettent de pouvoir se donner à fond, tout en prenant soin de votre corps. En fait, la mobilité contrôle le mouvement des articulations, via la force des muscles. En d’autres termes, il s’agit du mouvement total qu’une articulation peut effectuer. Et plus la mobilité physique est bonne, plus il est possible de bouger dans toutes les directions, en amplitude et sans douleurs. C’est donc la capacité à déplacer une articulation sous différents angles avec une grande amplitude via la force des muscles tendons et fascias.

La différence avec la souplesse

On peut ouvrir le sujet des étirements post entraînement mais ce n’est pas forcément le lieu. Les étirements comme le plus souvent on le sous-entend en cyclisme ou en course à pied, visent à favoriser la récupération ou à gagner en souplesse par extensibilité des muscles. Tandis que la mobilité est relative à l’amplitude articulaire et permet donc le déplacement dans un angle articulaire plus important.

Les bénéfices

Dans des sports comme le cyclisme ou la course à pied, à première vue, la mobilité n’est pas aussi indispensable que cela. Et pourtant, la principale fonction des exercices de mobilité articulaire est bien d’éviter les blessures. Conséquences d’amplitudes articulaires trop restreintes. En effet, le cycliste ou le coureur à pied, doit améliorer sa mobilité pour avoir une meilleure gestuelle et donc un plus gros recrutement musculaire. Et c’est donc une composante essentielle dans l’équation de la performance. C’est effectivement cette mobilité qui donnera des meilleurs résultat de vitesse, de force, de chronomètre. L’athlète de l’élite moderne est obligé de se confronter à ces exercices à un moment donné pour améliorer ses entraînements. Il n’y a pas que Peter Sagan ou Nino Schurter qui se mettent en scène sur YouTube ou Instagram. Nombreux sont les cyclistes à avoir intégré dans la discrétion cette séance spécifique dans leur plan hebdomadaire. Par exemple, lors d’un squat, il peut y avoir un frein au niveau de la mobilité des chevilles, hanches, épaules. Le cycliste risque d’être limité dans l’exécution du mouvement. Cette amplitude restreinte ne permet pas d’obtenir une bonne performance, car elle va créer des compensations qui n’ont pas lieu d’être.

Le travail de la mobilité pour être plus performant et éviter les blessures
Le travail de la mobilité permet de gagner de la force et de la puissance.

Un complément presque confidentiel

Il y a plusieurs raisons au fait qu’on en n’ait jamais entendu parler. Tout d’abord parce que le cyclisme en particulier est une discipline très résistante à ce qui viendrait changer les habitudes et les vieilles méthodes. Mais aussi parce que les bénéfices qu’apporte ce type de séance spécifique sont très méconnus. En athlétisme dans les disciplines où les recrutements musculaires sont la priorité, comme les lancers, on y est déjà plus sensible. Mais en fond et en demi-fond, on la confond souvent avec la souplesse. Le sportif d’endurance lambda qui fait déjà l’effort d’intégrer sa séance de muscu cible la force qu’il mesurera au poids de ses haltères ou de sa barre de squat. Peu s’intéressent à la technique gestuelle et à l’amplitude « articulo-musculaire ».

Prendre le temps de corriger sa technique passe aussi par des règles fondamentales qui consistent à faire les choses doucement et lentement. Éduquer le geste parfait ne peut pas se faire dans la précipitation.

De vielles et mauvaises habitudes

La majorité des cyclistes et triathlètes, dans le cadre de l’entraînement, même spécifique, se débarrassent hâtivement de la partie échauffement pré séance et étirements post séance. Quant à la mobilité musculaire, elle, elle est complètement ignorée. En effet, les mentalités veulent qu’on ne cherche pas à optimiser son mouvement grâce à une meilleure mobilité, mais plutôt à augmenter les charges pour plus de performance. Même les beach boys, et autres aficionados des salles de muscu ne feront jamais l’effort de réduire les charges pour améliorer le geste technique. Reculer en termes de charge, c’est vécu orgueilleusement comme un échec pour la plupart des sportifs. Or, prendre le temps de corriger sa technique passe aussi par des règles fondamentales qui consistent à faire les choses doucement et lentement. Éduquer le geste parfait ne peut pas se faire dans la précipitation.

Qui sont les sportifs qui devraient s’intéresser au travail de la mobilité ?

Du cycliste de l’élite au runner du dimanche, en passant par le triathlète amateur, tout le monde est concerné. Seule l’approche peut varier en fonction de chaque population. En fonction aussi des prédispositions individuelles, de l’âge des pratiquants, du temps dont vous disposez, des objectifs, qu’ils soient de performance, de bien-être ou de longévité. Nous constatons d’ailleurs que le manque de mobilité s’exacerbe en vieillissant et qu’il est un facteur aggravant de tendinites, de perte de tonicité musculaire, de déséquilibres, d’inflammation et de baisse notoire de la performance en général. On cherche souvent la porte d’entrée au ralentissement du déclin de la performance, et la mobilité est peut-être la clé…

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Jean-François Tatard

- 43 ans - Athlète multidisciplinaire, coach en vente et consultant sportif. Collaborateur à des sites spécialisés depuis 10 ans. Son histoire sportive commence quasiment aussi vite qu’il apprend à marcher. Le vélo et la course à pied sont vite devenus ses sujets de prédilection. Il y obtient des résultats de niveau national dans chacune de ces deux disciplines.

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