L’UCI présente un nouveau protocole sur les commotions cérébrales

L’Union Cycliste Internationale (UCI) a publié hier un nouveau protocole sur les commotions cérébrales liées au sport (SRC, Sports-related concussion en anglais) qui s’appliquera à toutes les disciplines cyclistes du calendrier international de l’UCI à partir de la saison 2021.

Source : C.P / Crédit photo : UCI / Team Arkéa-Samsic

Warren Barguil (Team Arkéa-Samsic), ici victime d’une chute sur Paris-Nice 2019 entre les Bréviaires et Bellegarde, et contraint à l’abandon.

Le protocole est le fruit d’une revue et de travaux menés depuis 2019 par un groupe d’experts internationaux (médecins, scientifiques et neurologues) sous la supervision du Directeur médical de l’UCI, le professeur Xavier Bigard. Le SRC augmente le risque de troubles cognitifs (effets sur la mémoire, la parole et la vitesse de réaction) qui doivent être reconnus et traités rapidement.

Le protocole s’inspire de la déclaration de consensus de Berlin sur les commotions cérébrales de 2017, un ensemble commun de règles qui définit une série de mesures et d’outils pour identifier rapidement le SRC et prendre en charge les athlètes, et que chaque sport peut adapter à ses spécificités.

Le protocole énonce des recommandations adaptées au sport du cyclisme, où les réponses à la SRC – qui, selon la recherche, représentent entre 1,3% et 9,1% des blessures – varient considérablement selon les huit disciplines (cyclisme sur route, cyclisme sur piste, montagne vélo, BMX Racing, BMX Freestyle, cyclo-cross, trial et cyclisme en salle).

La principale difficulté à laquelle le cyclisme est confronté est le temps qu’il faut pour atteindre les coureurs blessés et la capacité des premiers intervenants à les retirer de la route ou de la piste, de confirmer le diagnostic et de prendre une décision rapide (abandon ou retour en compétition) les intérêts du coureur et des autres participants. Le cyclisme sur route, le VTT (cross-country olympique et marathon) et le cyclisme sur piste (Omnium) sont les disciplines les plus à risque en ce sens – contrairement au BMX Racing, BMX Freestyle, Trial, Indoor et autres épreuves de cyclisme sur piste – où les temps de réponse sont peu nombreux et les médecins ont le temps nécessaire pour diagnostiquer les SRC.

Pour répondre à ce problème, le protocole recommande que les professionnels (en particulier les entraîneurs, les directeurs sportifs, les mécaniciens et les coureurs) soient formés pour reconnaître les signes de suspicion de SRC car ils sont très souvent les premiers sur les lieux après la chute d’un coureur. Le protocole détaille les signes à surveiller lors de l’évaluation de l’état de l’athlète (sensation d’étourdissement ou d’étourdissement, problèmes d’équilibre, maux de tête, troubles de l’élocution, changements de vision) et pour prendre une décision appropriée dans un délai optimal, soit en bordure de route ou au bord de la piste. Des ressources de formation sous forme de fiches sur les symptômes seront publiées pour aider les professions non médicales à détecter les signes de commotion cérébrale présumée.

Si ces signes sont détectés, le diagnostic devra être confirmé par le médecin de la course. En l’absence de tout signe initial indiquant SRC, le coureur doit être surveillé par le service médical. Un examen standard comprenant, entre autres, des tests d’orientation au temps et au lieu (questions Maddocks) et d’équilibre, peut être conduit à tout moment.

Dans tous les cas, le coureur devra subir un examen plus approfondi après la course à l’aide de l’outil SCAT5, comprenant une approche neurocognitive. Cet examen serait également répété le lendemain.

Le document complet est disponible ici

Sébastien Jacquet

- 38 ans. - Journaliste professionnel depuis 2008 en presse écrite sportive (Collaborateur à Vélo Magazine - L'Equipe) - Pratiques sportives actuelles : cyclisme (occasionnelles : football, course à pied) - Strava : Sébastien Jacquet

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