Pratiquants : faut-il prendre une licence ?

Nous sommes en septembre. Vous remettez les stylos dans la trousse, vous ajustez le masque anti Covid et vous réfléchissez à ce que vous pourriez mettre en place pour rythmer de façon sympathique votre nouvelle année. Et si c’était le moment de prendre une licence ? Dans quel intérêt ?

Par Jean-Fran̤ois Tatard РPhotos : Pikist.com/Pixabay.com/DR

En ce début septembre, il est d’actualité de parler des forums d’associations. En effet, de façon à valoriser la dynamique associative de la ville, votre commune, même en pleine crise du Covid, organise probablement elle aussi son traditionnel forum des sports. Il sera peut-être un peu différent de d’habitude. Il y aura les gestes de distanciation. Peut-être même une file d’attente avant d’entrer au compte-goutte dans le gymnase qui accueille les associations. Néanmoins, faut-il en profiter pour prendre une licence de triathlon ou de cyclisme ? Surtout que personne n’est certain qu’elle sera rentabilisée dans la mesure où, dans ce contexte de crise sanitaire, nous n’avons aucune certitude sur le bon déroulement des entraînements ou des compétitions. 

Le premier week-end de septembre marque généralement l’ouverture des forums des associations dans les différentes communes.

Vous roulez ou courez seul, vous aimeriez bénéficier de conseils de spécialistes ou trouver des compagnons d’entraînement. Dans ce cas, pourquoi ne pas intégrer un club ? C’est probablement la clé de la réussite… Mais ça, c’est quand tout va bien. Et dans ce contexte alors ?

Qu’est-ce qu’une licence ?

Les licences en cyclisme et en triathlon sont valables pour la période du 1er janvier au 31 décembre (année civile). Cependant, c’est souvent en septembre au moment de la rentrée scolaire qu’on s’y intéresse réellement. En effet, les nouveaux licenciés peuvent se faire délivrer, à compter de début septembre, leur première licence portant le millésime de l’année suivante. Sa validité étant alors portée de 12 mois à 16 mois.

La Fédération française de cyclisme et la Fédération françaises de triathlon sont les deux fédérations principales. Mais il existe aussi la FSGT, l’UFOLEP et la FFCT pour ceux qui ne souhaitent pas faire de compétition.

Une licence vous permet, en adhérant à un club (une association), de vous affilier à une fédération et de pouvoir ainsi participer à des manifestations (courses, cyclosportives ou rassemblements) organisées sous l’égide de celle-ci. Avec cette licence, vous adhérez aussi à un contrat d’assurance spécifique à votre pratique, mais attention à bien en lire les termes car il est possible que vous deviez payer des options supplémentaires pour être parfaitement couvert (en cas de casse de matériel en compétition par exemple). 

Les démarches

Vous étiez licencié la saison précédente ? Pour renouveler votre licence vous avez deux possibilités :

  1. Établir une demande papier à l’aide du formulaire papier qu’on retrouve sur le site internet de la fédération concernée
  2. Établir une demande dématérialisée sur l’espace licencié de ce même site

Il vous faut ensuite envoyer quelques documents au club choisi : 

  1. La demande de licence
  2. Additif d’assurance (si la demande de licence n’est pas visée par le médecin, joindre un certificat médical de non contre indication)
  3. Une photo (recadrable sur le visage pour insertion sur la licence)
  4. Une copie de votre pièce d’identité
  5. Un accord parental pour les mineurs
Une licence c’est en quelque sorte votre carte d’identité sportive.

Vous n’étiez pas licencié la saison dernière, vous pouvez télécharger le formulaire de demande de licence 2021 sur le site internet de la FFC par exemple (Fédération française de cyclisme). Si vous souhaitez souscrire une licence 2020, vous pouvez télécharger le formulaire 2020. Une fois rempli, vous devez envoyer ces documents au club de votre choix. Pas compliqué…

Une fois les différents documents reçus par le club, votre demande sera transmise au comité régional qui la validera et activera votre licence. Très simple !

Les bénéfices

Le premier intérêt d’intégrer un club en prenant une licence, c’est de bénéficier d’un encadrement. Puis de la convivialité. « Seul on va vite. À plusieurs on va loin » : c’est ça l’adage ? Parce que cela pourrait être l’inverse aussi d’ailleurs. Disons qu’en intégrant des séances spécifiques en club et qui s’adaptent à votre potentiel, vos qualités et vos objectifs, vous allez progresser. Et ça c’est le rôle des coachs fédéraux que vous trouvez au sein des clubs. Cet entraineur vous évalue et établit des valeurs basales grâce à des tests par exemple. Des test qui sont réalisés en début d’année pour déterminer votre niveau et votre allure à suivre. Puis, aucune séance n’est déterminée au hasard. Toute séance doit être utile et apporter quelque chose, même les sorties les plus simples. Ainsi, intégrer un club, c’est probablement la clé de la réussite et le meilleur outil contre la démotivation.

Attention aux méthodes extrêmes proposées !

Si vous êtes seul, vous ne pouvez pas savoir si vous faites bien les choses. vous roulez. Vous ne vous entrainez pas. Ce n’est pas la même chose. Et peut-être même que vous roulez trop. Or, en cas de surentraînement ou de sous-entraînement, vous ne performez pas. Au contraire, et un coach saura vous faire progresser et sans risque.

Être en club, c’est bénéficier des conseils et plans d’entraîneurs qualifiés formés via le système fédéral. C’est une valeur sûre ! 

Plus intéressant que les informations contradictoires trouvées sur internet : il s’agit en fait de généralités, or il faut du « personnalisé ». Et si vous ne pouvez pas vous rendre à tous les entraînements, pas de souci, votre coach vous fournira votre plan personnalisé, comprenant : vos séances personnalisées et les temps de récupération, en fonction de vos objectifs pour arriver au top le jour J. Et qui rendront compte aussi de votre emploi du temps et des contraintes de votre agenda.

Mais ça c’est dans le meilleur des mondes. Parce que tous les clubs ne bénéficient pas d’un entraineur diplômé et disponible. Vous êtes parfois laissé dans le flou le plus total. Dans certains clubs, par manque de bénévoles, on se contente d’un rendez-vous par semaine pour rouler en groupe et d’une plateforme pour s’inscrire aux courses. Dans d’autres clubs, c’est la pagaille totale avec des entraineurs qui ne se concertent pas entre eux. Par exemple dans certains clubs de triathlon, les entraineurs de vélo, de course à pied et de natation font chacun leur sauce, sans tenir compte de la charge de travail proposée  par les deux autres. Et les athlètes ne progressent pas.

À vous de tâter le terrain avant de vous inscrire et de voir ce que vous recherchez réellement. 

Un groupe

S’inscrire dans un club n’est pas destiné uniquement aux enfants dont les parents cherchent une activité pour occuper les mercredis après-midi. Il existe également des licences « loisir » si vous ne souhaitez pas participer aux compétitions FFC ou FFTri. Mais, intégrer un club, c’est aussi rencontrer de nouvelles têtes et appartenir à une communauté et défendre les couleurs d’un maillot. C’est pouvoir partager la même passion avec d’autres coureurs. Échanger avec eux des moments forts, que ce soit à l’entraînement ou en compétition. 

Quel que soit votre âge ou votre niveau, le groupe fait progresser. En plus d’être plus convivial que de s’entraîner seul, cela s’avère davantage stimulant. «  En groupe, les gars – les filles, s’entraident et se tirent les uns les autres, estime l’entraîneur. L’effet de groupe. On progresse à tout âge et davantage avec un groupe et des séances adaptées notamment l’hiver sur la sortie dominicale. »

Des repères

Vous êtes plutôt du type solitaire ? Le groupe n’est pas forcément incompatible avec votre personnalité. Les coureurs ne sont pas obligés de venir à chaque entraînement, ils peuvent seulement prendre ce qu’il y a à prendre pour avoir des repères. 

Un sportif solitaire peut parfaitement s’adapter à une vie de club.

Une infrastructure

Enfin, s’inscrire dans un club, même si le cyclisme et le tri sont des sports d’extérieur, c’est peut-être aussi bénéficier d’infrastructures. Et parfois même une salle de gym ou une salle de musculation dans certaines villes. Et même si votre objectif est l’été, il est intéressant de varier les terrains de jeu et de réaliser régulièrement d’autres activités pendant le reste de la saison. Vous verrez, la séance de gym le lundi soir l’hiver avec les collègues d’entraînement dans le gymnase de la ville deviendra vite un rendez-vous incontournable. 

Cela peut également donner un cadre plus rigoureux pour s’entraîner régulièrement, venir aux différents créneaux, même quand il ne fait pas beau. Une dynamique de club qui motive et influera sur vos performances. 

D’autres avantages 

Si les tarifs varient d’un club à l’autre, comptez en moyenne 100 à 150 € pour une licence en compétition. Sans compter un joli maillot et un joli cuissard aux couleurs du club qui vous sera souvent offert en échange de votre signature. Et parfois, certains clubs vous font même économiser le coût des inscriptions aux courses du calendrier. Et vous donnent aussi accès à des courses que vous ne trouverez même pas sur internet.

Conclusion

En rédigeant le papier, je me suis rendu compte que j’ai mal posé ma question de départ. La question n’est pas de savoir s’il est intéressant ou pas d’avoir une licence. Parce qu’en définitive, les avantages de la licence sont surtout de s’épargner la contrainte de renouveler son certificat médical de non contre indication à la compétition, peut-être aussi de participer aux courses et championnats officiels et d’avoir une fiche fédé perso. La question c’est plus de savoir s’il est intéressant d’appartenir à un club. Et pour répondre avec les éléments que j’ai développés : lorsque vous ouvrirez les portes du forum des associations le week-end prochain, vous irez voir ce qui se dit au club d’échec ou à la table de la paroisse plus tard. Non, traitez l’urgence et filez d’entrée au stand du club de triathlon ou de cyclisme local avant qu’il n’y ait plus de place… Mais ne choisissez pas le club à la légère.

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Jean-François Tatard

- 43 ans - Athlète multidisciplinaire, coach en vente et consultant sportif. Collaborateur à des sites spécialisés depuis 10 ans. Son histoire sportive commence quasiment aussi vite qu’il apprend à marcher. Le vélo et la course à pied sont vite devenus ses sujets de prédilection. Il y obtient des résultats de niveau national dans chacune de ces deux disciplines.

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