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À voir certains cyclistes s’arc-bouter sur leur machine, la pratique du cyclisme a-t-elle des conséquences sur la bonne santé de votre colonne vertébrale ? Existe-t-il plus de risques en position de contre-la-montre ?
Par Pierre-Maxime BRANCHE. Photos : Pixabay, Uyn, DT Swiss
Il n’est pas rare d’entendre que du fait de leur position penchée en avant, les cyclistes sont souvent des personnes bossues ou qui aspirent à le devenir. C’est d’ailleurs l’impression que cela peut donner. Mais ce n’est absolument pas le cas et dire que le cyclisme est mauvais pour le dos est totalement faux. Il n’y a qu’à regarder les coureurs sur les podiums : on voit bien qu’ils sont droits comme des piquets !
Sur son vélo, le cycliste repose sur deux principaux points d’appui : les fesses et les mains. Il n’y a aucune charge en compression sur la colonne vertébrale et pas de contrainte de haut en bas dans l’axe de celle-ci. Lors du pédalage, elle travaille donc en décharge. La colonne vertébrale, c’est un empilement de petits os qui tiennent entre eux grâce aux muscles. On peut la comparer au mât d’un bateau qui tient grâce aux haubans. S’ils ne sont pas là pour le soutenir, le mât tombe. Or, tous ces petits muscles de soutien sont très sollicités lorsque le cycliste tire et pousse sur les pédales. C’est la raison pour laquelle les coureurs, qu’ils soient professionnels ou amateurs, ont souvent plus mal aux fessiers ou au dos, mais au sens musculaire et non pas osseux. Voilà pourquoi au niveau mécanique, en raison de la décharge de la colonne vertébrale et du travail musculaire, le vélo n’est pas mauvais pour le dos.
Une bonne thérapeutique
D’autre part, les gens pensent que les cyclistes subissent plus de lombalgies ou de sciatiques. Non, elles n’apparaissent pas de façon plus fréquente que chez monsieur tout le monde. Au contraire, ces pathologies sont bien plus présentes dans d’autres activités comme l’athlétisme (35 % des sauteurs en hauteur, en longueur et à la perche) ou le running (10 % des coureurs longue distance, marathon entre autres) alors que ce chiffre tombe à moins de 5 % dans le cyclisme. Bien sûr, lorsqu’un cycliste présente une lombalgie ou une sciatique, le vélo est déconseillé au moment de la phase aiguë de la pathologie. En revanche, c’est une très bonne thérapeutique lors de la reprise de l’activité pour réhabituer les muscles à travailler.
Un travail en décharge
Le cyclisme est donc tout à fait inoffensif pour le dos car du fait de la position de l’homme sur sa machine, les disques entre les vertèbres ne travaillent pas en compression, mais en totale ouverture vers l’arrière. Même une mauvaise position du coureur n’engendrera pas de conséquences néfastes car si les points d’appui (fesses et mains) ne sont pas parfaitement situés, il y aura toujours décharge de la colonne et travail musculaire du dos. Au pire, on observe quelques petites tendinites, mais bénignes.
L’organisme est en effet doué d’une faculté d’adaptation et d’une tolérance musculaire et tendineuse, sauf si le changement de position (tige de selle, potence…) s’opère de façon brutale, c’est-à-dire importante et du jour au lendemain. Enfin, concernant le contre-la-montre et le triathlon, c’est bien plus le manque d’entraînement régulier dans cette position particulière qui engendre logiquement quelques douleurs musculaires. Mais là non plus, il n’y aucun constat alarmant. Seules quelques tensions lombaires peuvent apparaître pendant l’effort. On parle alors de micro-traumatismes musculaires qui disparaissent rapidement.
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