Test de la tenue Shimano Windbreak

Composée principalement d’un maillot et d’une veste, et secondée par un collant et un sous-vêtement à manches longues, la tenue Windbreak Shimano se montre protectrice et confortable sous de nombreuses conditions. La coupe est plutôt typée « loisir ».

Par Guillaume Judas – Photos : @3bikes.fr

 

Le maillot et la veste Windbreak de Shimano sont proposés aux prix très attractifs de 129,95 et 139,95 €. Un prix léger de notre point de vue car le premier est bien plus qu’un maillot, puisque pour une utilisation sportive et engagée il assure chaleur et protection jusqu’à 3/4°C. Et quant à la veste, nous l’avons testée jusqu’à -5°C sans ressentir le froid. Les deux éléments sont très proches l’un de l’autre, aussi bien en termes de coupe que de finitions. Et la couleur est identique pour nos produits d’essai. Seules changent l’épaisseur et la composition du tissu principal, dans les deux cas déperlant (qui n’est pas imperméable mais qui repousse les petites gouttes ou autres éclaboussures) et résistant aux lavages. Le traitement de la veste et du maillot sont ainsi garantis pour assurer encore 80% d’efficacité après 20 lavages.

À savoir : comment réactiver la déperlance d’un tissu ?
 

Un tissu déperlant est généralement en coton ou en polyester, et est traité contre la pénétration de l’eau (sans être totalement imperméable en cas de fortes précipitations). Ce traitement DWR (traitement déperlant durable) est appliqué sur la surface extérieure du tissu au moment de la fabrication. Il forme une sorte d’écaille qui permet à l’eau de perler sur le tissu. Mais la finition déperlante n’est pas permanente dans le temps, et dépend de son entretien. Il faut laver le tissu déperlant en machine à température modérée (30°C), sans utiliser d’adoucissant et en évitant les lessives en poudre susceptibles de boucher les pores du traitement. Il est ensuite conseillé de repasser le tissu à fer doux sans vapeur, avec une pattemouille. Il est toujours possible de réactiver la déperlance d’un tissu avec un produit hydrofuge pour DWR (traitement déperlant durable) en aérosol, en le pulvérisant sur le tissu sec.

Le maillot Windbreak

Parmi les autres caractéristiques du maillot Windbreak – mais qui, répétons-le, se situe déjà dans la catégories des vestes selon nous – on note ce tissu coupe vent trois couches avec une partie intérieure grattée très douce au toucher, trois poches arrière avec une couche supplémentaire étanche à l’intérieur pour éviter l’humidité en contact avec le haut du collant, une longue bande en tissu maillé le long du dos pour l’évacuation de la chaleur, une bande élastique plate au bas du maillot pour un bon maintien, et un long zip avec rabat interne pour protéger du vent et éviter les irritations au niveau du menton. S’ajoutent des bandes réfléchissantes sur les deux bras, et une autre sur la poche centrale. La coupe est plutôt large au niveau du torse et des épaules, et les manches sont particulièrement longues, ce qui permet de les glisser sous les gants. Le buste est en revanche assez court.

 

 

 

 

Testé sous différentes conditions avec seulement le sous-vêtement Baselayer Breath Hyper, le maillot s’est révélé à la fois confortable, protecteur et respirant. Sous une petite pluie bretonne, l’humidité finit par traverser, mais sans donner l’impression d’être trempé. Sous de grosses averses en revanche, pas de miracle, puisque l’eau pénètre assez rapidement par le dos, et finit même par traverser la partie avant.

 

Nous évaluons sa plage d’utilisation pour des températures de +3 à +12°C, mais dans le cadre d’une activité tonique et engagée. La largeur du maillot et la prise au vent induite n’en font pas une protection dédiée à la performance sur le vélo. Notons que nous avons eu l’occasion de courir à pied sous des températures négatives avec ce maillot, qui s’est révélé là aussi tout à fait à la hauteur.

La veste Windbreak

 

Aux caractéristiques du maillot Windbreak, la veste du même nom ajoute une poche zippée à la poitrine, et surtout un tissu plus épais. En restant actif, il est possible de rouler par -5°C, toujours avec seulement le sous-vêtement Baselayer Breath Hyper. Globalement cependant, nous trouvons la veste trop chaude pour une utilisation sportive, et là encore trop large. À réserver à notre avis pour un usage plus tranquille du vélo.

 

Pour compléter

Le choix de la tenue est à compléter avec le collant Hiver Performance, en revanche parfaitement ajusté. Le tissu plus fin est agrémenté d’une peau anatomique pas excessivement épaisse, et avec des coutures propres sur les rebords pour éviter toute source de frottements.

 

Un zip en bas de la jambe facilite l’enfilage. Pour un bon maintien, le collant remonte haut sur les reins, mais le tissu des bretelles est maillé pour une bonne respirabilité.

 

Un autre zip sur le bas du ventre facilite les arrêts pour les besoins naturels. Deux bandes discrètes sur les cuisses et en haut des mollets sont réfléchissantes.

 

 

Très agréable à porter, pas excessivement chaud, ce collant est adapté à un entrainement intensif, avec une plage d’utilisation de +5° à +15°C selon nous. La peau fine évite les plis et permet d’accumuler les heures de selle sans soucis. Son prix est de 104,95 €, ce qui nous parait là encore raisonnable.
Plus cher comparativement aux autres produits, le sous-vêtement Baselayer Breath Hyper utilise des fibres qui selon Shimano transforment la vapeur d’humidité corporelle en chaleur pour les sorties par temps frais ou froid. Doux au toucher, confortable à porter bien que très ajusté, il descend assez bas au niveau de la taille. On remarque dans le dos une bande longitudinale plus fine qui matche avec la bande maillée du maillot et de la veste Windbreaker. Testé sur le vélo et en course à pied, nous avons trouvé ce produit performant et très agréable.

Pour conclure

La tenue Shimano Windbreak, que ce soit avec le maillot ou la veste, est technique, protectrice et confortable, avec de nombreux détails et fonctionnalités, pour un prix raisonnable face à la concurrence. Maillot et veste sont cependant très proches, et à notre avis pas assez différenciés en termes de finitions. La coupe est surtout particulièrement large, ce qui destine ces deux éléments à une utilisation plutôt loisir que performance.

Tenue SHIMANO WINDBREAK
Maillot Windbreak :
Partie principale : 88 % polyester, 12 % élasthanne, polyuréthanne respirant, coupe-vent et déperlant
Côté, dos : 93 % polyester, 7 % élasthanne
Partie en mesh : 100 % polyester
Autre(s) partie(s) : 100 % polyester, impression aluminium
Couleurs : rouge, blanc, noir, jaune fluo
Prix : 129,95 €

Veste Windbreak :
Partie principale : 76 % polyamide, 24 % polyester (polyuréthanne respirant, coupe-vent et déperlant)
Côté, dos : 90 % polyamide, 10 % élasthanne
Autre(s) partie(s) : 100 % polyester
Rembourrage : 100 % polyester
Couleurs : rouge, noir, navy, jaune fluo
Prix : 139,95 €

Collant Hiver Performance :
Partie principale : 86 % polyamide, 14 % élasthanne
Maille : 82 % polyester, 18 % élasthanne
Prix : 104,95 €

Baselayer Breath Hyper :
74 % polyester, 14 % rayon, 7 % élasthanne, 5 % fibre synthétique
Prix : 64,95 €

Contact : www.bikeshimano.com

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Guillaume Judas

  - 53 ans - Journaliste professionnel depuis 1992 - Coach / Accompagnement de la performance - Ancien coureur Elite - Pratiques sportives actuelles : route & allroad (un peu). - Strava : Guillaume Judas

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